Le Mouvement NOUVEAU CITOYEN (MNC) constate avec vive consternation le silence des autorités en charge des mines et de l’environnement face aux multiples carrières sauvages d’exploitation de sable qui pullulent sans aucune autorisation légale un peu partout dans le pays.
Au moment où les questions environnementales préoccupent tous les Etats présents au COP 21, qui montrent leur engagement sur le sujet à travers des actions concrètes, on note malheureusement une inaction totale du gouvernement togolais face aux actions humaines inciviques de dégradation de l’environnement notamment : l’exploitation du sable et du gravier marin qui continue sur la côte marine malgré son interdiction et la création anarchique des sites d’extraction de sable continental à travers de grosses fosses qui deviennent des lacs artificiels, sources de nombreuses épidémies.
Nous n’en voulons pour preuves : les carrières sauvages de Nimagna, Dévikinmé, Zanguéra, Adétikopé, Dévégo, sur le fleuve Mono à l’intérieur du pays et le site d’exploitation et de vente du gravier de mer à Baguida, ainsi que le sable marin nuitamment extrait et qu’on retrouve sur nombre de chantiers dans les villages de Kpogan, Agbata, Dagué, Agbodrafo, Kpémé, Habitamé etc.
Le Mouvement NOUVEAU CITOYEN fait remarquer qu’il relève d’une contorsion assez paradoxale de la part du gouvernement qui se dit très préoccupé par le phénomène d’érosion côtière et d’extraction anarchique du sable continental dans le pays mais qui ne sanctionne pas les acteurs véreux illégalement installés qui opèrent au vu et au su de tout le monde.
Le MNC constate qu’en prenant la décision d’interdiction de l’extraction du sable et du gravier marin, le gouvernement ne l’a pas fait suivre d’effet en inspectant régulièrement la côte dans le but d’arrêter et de punir conformément aux sanctions prévues les contrevenants. Le même constat se réalise dans le secteur du sable continental et des cours d’eau où aucune mesure coercitive n’est prise à l’encontre des promoteurs des nombreux sites sauvages qui n’ont pas fait l’objet d’études techniques préalables et qui ne respectent aucune norme environnementale.
Le Mouvement NOUVEAU CITOYEN rappelle que la création de façon anarchique des carrières sauvages ainsi que l’extraction du sable et du gravier marin, source de l’avancée de l’océan dénotent d’un incivisme notoire et constituent une grande atteinte à la santé de l’environnement.
Le MNC appelle au civisme les Togolais en général et les promoteurs de ces sites d’extraction non autorisés en particulier, afin de mettre fin à ces activités illicites dans le but de préserver l’environnement en parfaite dégradation ces derniers temps suite aux effets des changements climatiques.
Enfin, le Mouvement NOUVEAU CITOYEN interpelle le ministère des mines, le ministère de l’environnement et celui de la sécurité à se pencher sérieusement sur le problème pour une prompte réaction à travers leurs services techniques : la direction des mines et de la géologie, la direction de l’environnement, l’agence nationale de gestion de l’environnement, la gendarmerie et la police nationale pour éviter le pire à notre pays.
