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Togo: Pour un nouveau départ
Publié le samedi 11 juin 2016  |  Le Togolais


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Messe chrismale 2016 dans l`archidiocèse de Lomé
Lomé, le 23 mars 2016. En prélude à la célébration de la Pâques 2016, une grande foule de chrétiens catholiques a répondu à l`appel de l`Archevêque Denis Amuzu-Dzakpah


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On peut accorder l’importance que l’on veut à une lettre pastorale de religieux qui s’adresse, non seulement aux fidèles, mais aussi à tous les peuples en général et à un peuple en particulier comme le peuple togolais. Moi, je suis de ceux qui croient que l’on ne saurait exclure le religieux du cœur de l’humanité. Un pape, sur ce plan, cite un écrivain.

Dans le livre interview du pape Jean-Paul II, Entrez dans l'Espérance dans lequel j'ai trouvé cette phrase :" André Malraux avait certainement raison de dire que le XXI siècle serait religieux ou ne serait pas“. Quel est le sens de ce mot : religieux?

Ma préoccupation est : les peuples africains en général, et le peuple togolais en particulier, vont-ils entrer dans l’Espérance ?

Évidemment, croire ou ne pas croire en Dieu, est laissé au choix de chaque individu. Dieu, dit l’abbé Pierre, « ne nous envoie pas que la bonté. Il nous envoie la liberté. Avec la liberté, tu peux être bon ou mauvais. »


Qui que nous ayons choisi d’être, bons ou mauvais, il y a bien des moments de notre vie où les circonstances nous contraignent à nous poser des questions. Et quelles questions ? Raymond Aron peut peut-être nous aider à répondre : « Le fait que certains malheurs soient des questions et amènent à poser des questions qu’on ne posait pas, est un problème en soi. C’est le signe, peut-être, qu’une dimension de la vie, un certain regard sur la vie, sont suffisants pour assurer l’existence ordinaire, quand elle ne pose pas d’importantes questions et même les émousse, mais ne suffisent plus aux heures graves ».
En rédigeant leur lettre pastorale, nos évêques ont certainement touché des points graves, posé à toutes les couches de notre société, des questions qui les concernent, que l’on ne se pose pas les jours et les nuits ordinaires.

Placé au centre même de la lettre pastorale de la Conférence des Évêques du Togo aux citoyens, le point 3.6., me paraît d’une importance capitale, non seulement parce que cela nous surprend, venant de la part de serviteurs de Dieu qui connaissent bien leur Bible, en particulier le prologue du quatrième Évangile que tous les chrétiens récitent par coeur “ Au commencement était la Parole…toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle”( Jean chapitre 1, verset 1 à 3), mais aussi et surtout parce que ce point décrit une situation alarmante, bien sûr, qui n’est pas particulière au Togo, mais au monde entier, surtout au monde politique. Nos évêques écrivent en effet, en intertitre de leur lettre pastorale: “3.6. Avant la parole : l’action…”

Qu’est-ce qui a pu amener les prédicateurs de l’Évangile à sembler contredire le propos théologique de Jean, mettre l’action avant la parole? Car, n’est-ce pas la parole juste, c’est-à-dire un projet bien pensé, fondé sur la vérité, la justice et l’harmonie de l’ensemble qui engendre une société faite pour l’homme, une société de l’Espérance ?

Si nous sommes dans un monde où la parole n’est plus celle de l’homme créé à l’image de Dieu, où, comme ils le disent ailleurs dans la même lettre, “en effet, le mensonge commence toujours par une déformation du sens des mots, tandis que le courage de la vérité réside dans la capacité de rendre aux mots leur sens véritable” il y a lieu de s’interroger sur deux choses :

La première est : comment, quand, les hommes, surtout ceux qui ont la prétention de diriger les autres, reconnaîtront-ils que chaque fois qu’ils ont usé de mensonge, pour quelque raison que ce soit, ils ont commis un acte qui relève de la lâcheté et non du courage ? Et quand délibérément ils choisissent de tenir un discours uniquement fait d’une masse verbale mensongère, sont-ils courageux ou lâches ?

La deuxième chose est : comment un système basé entièrement sur le mensonge, donc bien loin de la vérité, peut-il prétendre poser les vraies questions et y répondre, pour essayer de conduire nos peuples à entrer dans l’Espérance ? Tant que tout dans ce système sera entaché de mensonge, tout ne sera-t-il pas que trompe-l’oeil, comme j’ai eu l’occasion de le dire déjà ?
Cette notion de la vérité est si primordiale que les évêques togolais la lient à celle de la responsabilité dans leur lettre.

... suite de l'article sur Autre presse


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