L’année 2016 devrait être marquée par un certain ralentissement du rythme d’expansion des banques africaines. C’est ce que révèlent acteurs et observateurs cités dans le dernier numéro de Financial Afrik en kiosque depuis le 15 juin.
En effet, les banques marocaines, qui ont alimenté une spirale d’acquisition depuis 2008 , à travers leurs trois leaders (BCP, Attijariwafa Bank et BMCE Bank) semblent marquer une pose, le temps de bien digérer et, au passage, de procéder à des levées de fonds nécessaires aux équilibres généraux et au financement de nouveaux projets.
Chez les sud-africaines, l’heure est au réajustement des mèthodes de gestion de risques. L’augmentation rapide du risque de crèdit, signalée par les agences de notation, poussent les mastodontes (Standard Bank, RandBank) à provisionner et à rationaliser leurs fonds propres disponibles.
Dans ce contexte, les ambitions d’expansion en Afrique subsaharienne sont revues à la baisse. Quant aux nigérianes, devant gérer les conséquences du retour de bâton du marché du pétrole sur leurs portefeuilles, elles s’activent pour de périlleuses recapitalisation sous le regard sévère d’une autorité centrale réputée par sa main lourde en matière de sanction.