Le facilitateur du dialogue national en RDC Edem Kodjo a annoncé mardi à Kinshasa qu'il se rendra à Bruxelles pour rencontrer l’irréductible opposant en vue d’éclaircir certains concepts contenus dans la Résolution 2277 pour un meilleur entendement.
Le facilitateur désigné par l’Union africaine pour piloter le processus du dialogue politique en RDC, n’est décidément pas au bout de ses peines. Alors qu’il n’a pas encore élagué les contradictions nées de la constitution du très controversé « Groupe de travail » qu’il avait institué en prélude à l’installation du Comité préparatoire au dialogue, le voilà pris dans l‘étau d’un nouveau scenario : le conclave de l’opposition tenu du 8 au 9 juin à Bruxelles. Ce forum, au travers de ses résolutions, tendent à saper les efforts consentis jusque-là par Edem Kodjo sur la voie du dialogue. Une sorte de rétropédalage pour un processus qui tarde encore à prendre sa vitesse de croisière.
Tout en acceptant le principe du dialogue, les conclavistes de Genval ont cependant nuancé en s’opposant à son format tel que ressorti dans l’ordonnance présidentielle le convoquant. Ils ont remis sur le tapis leur sempiternelle revendication de voir ces assises se conformer à la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Dans leur entendement, ce forum à convoquer sous l’égide de la communauté internationale devra impérativement conduire à l’alternance politique et à l’organisation des scrutins législatif et présidentiel dans le délai constitutionnel. Bien plus, les opposants réunis à Bruxelles ont exigé l’organisation des scrutins législatif et présidentiel avant le 19 décembre 2016.
Des exigences somme toute excessives, du point de vue de la facilitation qui a tout intérêt à les recadrer en vue d’aboutir à un entendement commun du dialogue et de ses objectifs. Et pourtant, du point de vue de l’ex- Premier ministre togolais, le dialogue dont il assure la facilitation n’est pas différent de celui prôné par la résolution 2277 des Nations Unies.
Alors qu’un grand pas a déjà été franchi dans le sens de fédérer les esprits autour de cet enjeu national majeur, la discordance dans l’interprétation des termes de référence constitue un frein à la dynamique mise en branle. « Il faut tout clarifier pour éviter de semer la confusion », a lâché Edem Kodjo lors d’un point de presse tenu à Kinshasa. Cet imbroglio justifie, du reste, le voyage qu’il compte effectuer dans les prochains jours à Bruxelles pour y rencontrer Etienne Tshisekedi désormais à la tête d’une nouvelle plate-forme de l’opposition dénommée « Rassemblement ».... suite de l'article sur Autre presse