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Liberté N° 2211 du 13/6/2016

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Des « klassouteries » tout de même !
Publié le lundi 20 juin 2016  |  Liberté


© aLome.com par Parfait
Le PM Ahoomey-Zunu a passé la main à Selom Klassou en fin de matinée ce 10 juin. Le sortant s`est dit disposé à servir à nouveau le plus tôt possible l`Administration de son pays.
Lomé, le 10 juin 2015. Primature. Passation de service entre les sieurs Ahoomey-Zunu et Selom Klassou, en attendant la formation du nouveau Gouvernement


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Talonnés par les soucis quotidiens de la vie sous Faure Gnassingbé, les Togolais ont sans doute oublié que ce 5 juin 2016, cela faisait exactement un an que Selom Komi Klassou était parachuté à la Primature, en remplacement d’Arthème Ahoomey-Zunu.
Connaissant l’homme, un cacique, et n’ayant pas de grandes références en matière de dévouement au travail et de défi relevé à ses différentes fonctions, les Togolais n’attendaient pas grand-chose de lui. Et ils semblent avoir raison. En tout cas, rien à mettre à son actif dans la corbeille du bilan après un an de séjour au Premier ministère. Si ce ne sont des « atalakou » (louanges) à son bienfaiteur Faure Gnassingbé.

A la nomination de Komi Klassou…

En apprenant la démission d’Arthème Ahoomey-Zunu et étant assurés qu’il ne devrait pas être reconduit à la Primature, beaucoup de Togolais étaient contents de se débarrasser d’un Premier ministre qui n’avait d’égard que pour lui-même – en tout cas, pas pour le personnel soignant. Dès lors, ils attendaient impatiemment de connaitre son remplaçant. Mais c’était avec déception qu’ils ont appris la nomination, le 5 juin 2015, de Komi Selom Klassou. Et pour cause, il s’agit d’un faucon du régime RPT qui a subi une petite chirurgie esthétique ou tôlerie-peinture pour devenir UNIR. Depuis son jeune âge, notamment étudiant, l’homme avait fait étalage de ses talents en matière de louanges à l’endroit d’Eyadema et d’un zèle garçon. En termes de compétences, il n’avait pas de grandes références à faire valoir.

C’était manifeste que cette nomination visait simplement à récompenser une loyauté au régime de père en fils qu’à mettre à la Primature un bosseur pour relever les grands défis qui s’imposent après le captage du 3e mandat par Faure Gnassingbé, et qu’il ne fallait pas en attendre grand-chose. N’empêche que des voix s’étaient élevées dans les rangs du pouvoir et ses béquilles pour faire croire le contraire. « Le Togo a besoin d’hommes non seulement de bonne volonté, mais engagés qui aiment leur pays et qui sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes dans l’intérêt de nos populations », avait relevé Ahoomey-Zunu lors de la cérémonie de passation de services le 11 juin 2015, peignant son successeur comme répondant parfaitement à ce profil.
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