Corruption, vols, détournements de patients, manque d’infrastructures de soins, absence total de professionnalisme… sont entre autres maux qui minent le système sanitaire au Togo. « Dans les centres périphériques et dans les hôpitaux, il suffit d’interroger l’homme de la rue pour qu’il vous décrive une expérience malheureuse », a dû reconnaître le Ministre en Charge de la santé devant les parlementaires Vendredi dernier. Et pour y remédier, le gouvernement opte pour une sorte privatisation du secteur.
Le Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio (CHU-SO), le plus grand centre hospitalier du pays, est aussi le plus gros porteur des « têtes pourries du secteur ». Selon les confidences du Directeur Général dudit centre, « De tous les agents, à peine 2 sur 10 sont intègres».
Le gouvernement sait que le système de santé « ne se porte pas bien » au Togo.
Pour remettre les pendules à l’heure, l’Etat s’organise pour faire appel à des sociétés privées de gestion des centres hospitaliers. « Il s’agira des sociétés ayant fait leurs preuves en la matière, avec qui l’Etat signera un contrat. Ainsi, l’Etat cédera la gestion fonctionnelle à la société contractante. Bien évidemment, tout ceci sera élaboré en harmonie avec les règles de la fonction publique, puisque ce sont des services publics », a expliqué le professeur Moustafa Midjiyawa à l’Assemblée nationale. ... suite de l'article sur Autre presse