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Si la Conférence nationale m’était contée: bis repetita de la Conférence le 08 juillet
Publié le mercredi 22 juin 2016  |  Togo Actualité


© aLome.com par Parfait
La table d’honneur lors de l’ouverture du 1er congrès statutaire de NDH-Togo


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Noce d’argent pour la conférence nationale souveraine togolaise ce 08 Juillet 2016. Pour ne pas laisser sous silence cet événement qui a laissé une trace indélébile dans la vie politique des 25 ans dernières années du Togo, une table ronde est prévue le 08 juillet prochain, date du début de la conférence.
C’est un comité préparatoire piloté par le Professeur Magloire Kokouvi, et comprenant Me Jean Degli et André Afanou qui porte l’initiative. Ce lundi, ce comité était devant la presse pour annoncer cette organisation.


Cette conférence qui était convoqué par le chef de l’Etat et qui a duré 51 jours réunissant toutes les forces vives de la nation devra faire des diagnostics de la vie socio-politique du Togo et proposer des solutions concrètes. Mais très vite, les débats se sont envenimés et s’est transformés en invectives, coups bas, roublardises, et absence de franchise. Finalement le RPT, l’ex parti unique et son cache sexe l’armée boycotteront l’assise.

Sans compter avec la témérité des délégués qui malgré les intimidations et menaces sont arrivés au bout en installant le 28 Août 1991, les organes de la transition notamment le haut conseil de la république, le parlement de transition, un premier ministre et le chef de l’état maintenant dans ses prérogatives. Cependant la transition n’arrive pas à son terme. Elle essuyera les coups de boutoir du régime qui finalement a réussi par reprendre le poil de la bête. 25 ans après, le président de l’époque Gnassingbé Eyadema, s’est en allé après 38 ans de règne. Il est mort au pouvoir mais a transmis le pouvoir autre tombe à son fils qui depuis 11 ans règne sur le pays sans partage et qui n’est pas prêt à ouvrir le pays aux réformes réclamées par la classe politique.

Mais pour Me Dégli, rapporteur de la Conférence nationale souveraine (CNS) « C’est la seule assise qui a eu au Togo un caractère national, qui à réunir toutes les couches sociales dans leurs représentations et où tous les aspects de la vie nationale ont été abordés, discutés, analysés, avec des approches de solution même si certaines des solutions n’ont pas été satisfaisantes pour certains. C’est une assise qui a décidé d’un véritable projet d’une nouvelle société pour notre pays».

Ainsi au cours de la table ronde, les acteurs de cette grande assise vivant s’interrogeront sur : Si la transition avait-il pu allé à son terme sans heurts notre pays aurait-il pu éviter les crises politiques et les violences politiques qu’il a connues plus tard et continue d’émailler notre vie politique ? Au-delà de quelques dérapages verbaux, les travaux de la CNS aurait-il pu permettre de rendre notre pays meilleur si ces travaux et les résultats ont trouvé leur traduction entière dans la réalité? Que peut-on dire tirer aujourd’hui 25 après de la CNS à l’aûne de ce que nous connaissons comme difficultés et comme avancées dans notre pays ?

Plusieurs acteurs de l’époque dont Elom Dadzi, Norbert Gbikpi-Benissan, Tetékpoe, Mgr Dovi N’Danu, l’ancien Premier ministre Agbeyomé Kodjo, ministre de la jeunesse et des sports d’Eyadema à l’époque, revenu dans l’opposition qui avait pleuré lors de la rencontre, et Mme Brigite Adjamagbo Kafui, rapporteur du bureau proviseur de la conférence connue sous le sobriquet « le président me charge de vous dire », étaient tous présents à ce lancement.
Pour Mme Adjamagbo c’est inévitable que la CNS a des acquis et « Certains des acquis de cette CNS ont été récupérés par les forces conservatrices, il faut arriver à remettre en place ces acquis, à approfondir la démocratie, concrètement nous devons faire les réformes et organiser les élections locales pour installer la démocratie à la base. Il est temps de refaire les choses comme il faut. On ne peut pas s’arrêter en si bon chemin».

Même son de cloche de la part de Mme Degli pour qui ces acquis ont été oubliés. « Tout ce qui a été positif de cette conférence et qui aurait pu mis en application n’a pas pu l’être pour diverses raisons et l’une d’entre elles et l’absence d’alternance après la CNS. Après la conférence la transition n’a pas débouché sur une véritable alternance ; Elle s’est terminée comme un poisson qui se mort la queue et est revenue à la case de départ avec exactement le même pouvoir qui était au moment de la CNS ».

Des invitations ont été adressées à tous les partis et associations pour cette table ronde dont le lieu de rencontre n’a pas pour l’instant n’a été précisé.

Lomévi (www.togoactualite.com)
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