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L’APG n’est pas caduc
Publié le lundi 27 juin 2016  |  Focus Infos


© aLome.com par Parfait
Dialogue: concertations UNIR-ADDI.


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Lors d’un débat public organisé par la Plateforme Citoyenne Vérité Justice (PCVJ), le représentant de la majorité au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) a soutenu que l’Accord Politique Global (APG) était devenu caduc. Cette position exprimée par Florent MANGANAWOE est bien évidemment intenable.

En effet, l’APG signé le 20 août 2006 sous la facilitation de l’ancien président Blaise COMPAORE par les formations représentatives de la classe politique togolaise ainsi que la société civile, est venue solder la crise née de l’élection présidentielle de 2005 tourmentée et sanglante. Il a constitué pour tous les acteurs, l’engagement à trouver des solutions pacifiques et pérennes aux problèmes qui se posent à notre pays.

Et surtout à élaborer des mécanismes pour asseoir une société apaisée et démocratique ainsi que des institutions fortes, à travers notamment une série de réformes consensuelles. De ce point de vue, de la nécessité de construire une nation autour de fondamentaux définis consensuellement et dans une démarche inclusive, l’APG est plus que jamais d’actualité. Son esprit devra donc transcender les chapelles et survivre aussi bien aux époques qu’aux contingences partisanes.

Cependant, on peut concéder à l’ancien Ministre que certaines des dispositions prévues par l’APG ont déjà reçu application. On peut tout aussi reconnaître avec lui que la non effectivité de mesures pourtant prévues, est à mettre autant au débit de l’opposition que du pouvoir, puisque pour réaliser le consensus ou à tout le moins atteindre la majorité qualifiée requise dans certains cas, chaque camp devra faire des concessions.

Ou encore, on ne peut que partager son assertion selon laquelle, pour bon nombre de leaders politiques, les réformes s’entendent en les conditions de départ du président actuel du pouvoir. Mais il est difficile de considérer qu’il faille passer par pertes et profits, la nécessaire réflexion autour de l’évolution de notre système politique, de la prise en compte de ses faiblesses et des blessures nées de notre histoire commune. C’est une exigence contemporaine, tout en étant un investissement pour le futur.

La nomination de la médiatrice de la République Mme Awa NANA à la tête d’une Commission de réflexion, illustre d’ailleurs très bien le fait que les autorités aient choisi l’évolution des institutions à l’immobilisme. Reste cependant à en définir le contenu et à en tracer les contours. Loin des polémiques stériles, des vaines invectives et des arrières- pensées politiciennes. L’esprit de responsabilité, loin des postures populo-démagogiques, doit prévaloir à la refonte de notre système politique. Bien évidemment, sans sujets tabous ni diktats. Reste à savoir si tous les acteurs sont véritablement prêts à jouer de manière franche et honnête le jeu.

En attendant, la question cristallise toutes les tensions et laisse peu place à d’autres débats non moins importants par exemple sur les choix économiques, la fiscalité, l’éducation, la santé, l’agriculture, la sécurité, la lutte contre le terrorisme etc….. Sur tous ces sujets, les propositions sont malheureusement inversement proportionnelles au nombre d’arguments développés avec force et véhémence au nom de la formule consacrée : « réformes constitutionnelles et institutionnelles. »
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