Pays ingouvernable, incivisme, fonction publique en déconfiture, mafia au sommet
La dimension spirituelle mis à part, l’être humain, pour son bien-être, est obligé, de gré ou de force, d’entretenir deux types de relations avec son environnement immédiat. Être social par nature, il est d’abord lié à un environnement qui impose des contraintes tout comme des droits. Ensuite, élément de la nature, il est intrinsèquement attaché à celle-ci de façon contraignante par des lois qui ne pardonnent pas. D’un côté ou de l’autre, le bien-être de l’homme est dépendant de sa capacité à respecter ses propres lois ou celles imposées par dame nature. Les sociétés les plus prospères, les mieux émancipées et heureuses seront celles qui ont appris à être en adéquation avec le pacte social signé avec leurs semblables et la nature. Mais l’homme étant un être imparfait, il est redondant qu’il pêche contre ses propres lois et devient passible de la peine que les manquements coûtent.
Toutefois, si les hommes, entre eux, se comprennent et trouvent souvent des circonstances atténuantes pour adoucir les meurs et les sanctions qui découlent de leurs manquements, la nature, quant à elle, n’est pas manipulable dans son contrat avec l’homme. C’est pourquoi, quand la loi des hommes échoue, c’est la loi de la nature qui venge et répare le tort. On ne récolte que ce qu’on a semé et aussi, le chien ne met pas bas au chaton et vice versa.
Dans les environnements où les forces inégales cohabitent, il prolifère souvent les abus, c’est alors la nature qui arrondit les bords. Plus le savoir et la force humaine prennent de l’ampleur, moins il est soucieux des pactes avec son prochain et son environnement. Il estime qu’avec la science et le pouvoir, il peut tout piétiner et vivre heureux ses jours. Erreur de jugement. Si l’usage de la force rend l’être humain souvent impuissant devant ses propres lois, la nature reste carrée face à son contrat. L’anarchie est la pire des situations qui peuvent démolir un édifice social. Du coup, l’être social a toujours eu, comme par instinct de conservation, le réflexe de vivre organisé. Vivre organisé, c’est se choisir des premiers responsables pour la bonne marche de la cité, du groupe, d’où la politique.
L’art d’organiser et de gérer un groupe de façon à ce que chacun assume ses devoirs et jouisse de ses droits. Toutefois, pour être en harmonie avec sa cité, il vous faut une petite dose de légitimité en tant que représentant. C’est une condition non négociable afin qu’un dirigeant soit capable de mettre les forces en synergie de sorte à assurer pain, sécurité, justice et bien-vivre à chaque membre de l’ensemble. Plus un dirigeant tire sa légitimité d’un peuple, plus il se sent redevable, plus il se montre redevable, plus les mandants consentent à se donner au travail. Ce n’est pas tout. La justice est mère de la confiance, plus il est juste, plus il jouit de la confiance de son peuple, plus il est juste, plus il tient ses citoyens ensemble, plus il tient les citoyens ensembles, plus la société vit une sécurité partagée des biens et des hommes.
En principe, les lois des hommes et celles de la nature semblent se rejoindre et cohabiter en harmonie. Toute société se repose sur ces bases comme une bâtisse sur une pierre angulaire. Mais que constate-t-on dans nos sociétés, dans nos pays ? C’est l’envers du décor. Et d’autant qu’il est souvent plus facile de se tromper et de se faire des illusions, les débuts marchent. Mais à la fin, les fruits sont amères, le naufrage est collectif pour les gouvernants si ce n’est l’ensemble au pire des cas.
Les mutations géomorphologiques et mouvements sismiques ont accouché, entre autres, d’un continent qui se nomme Afrique. Elégante dans son ossature, naturellement riche dans ses composantes, elle est morcelée en une bonne soixantaine de Nations. L’une d’entre elle s’appelle le Togo, 56.600 km2 pour 7 millions d’âmes. Indépendant dans la douleur en 1960, il se libère du colon blanc pour une nouvelle traversée du désert avec les nouveaux maîtres. Passée l’euphorie des indépendances, le pays ressemble de jour le jour à un malheureux gibier qui se voit sauver des griffes d’une panthère par un lion. Au départ, malgré les Hic, tout semblait avoir bien commencé. Après avoir opéré le tout premier coup d’Etat du continent, un homme a dirigé pendant vingt ans, Gnassingbé Eyadèma. Sous son premier mi-temps, les abus politiques étaient des vertus
«Comment avons-nous pu rester insensibles aux violations des droits humains que cette situation imposait à certains de nos concitoyens ? Comment avons-nous pu être distraits par « le pain et le cirque » qui, de l’animation populaire aux marches de soutien, enfonçaient toujours plus le Pays dans le marasme, la corruption, le gain facile, la mal-gouvernance, le « viol des consciences et à la mutilation des libertés » s’interrogeait le clergé dans un passé encore récent.
C’est ainsi qu’on a dansé et chanté jusqu’aux années 90 où le peuple prend conscience d’une nouvelle forme de gouvernance. Un vent a soufflé, les énergies se libèrent, chacun veut s’essayer là où Eyadema a déjà passé 20 ans. Les hostilités politiques ont fait surface, le vent de l’Est a remué terre et ciel, des fruits mûrs et non mures, voire des branches sont tombées. Les discours se sont succèdés, les différents mouvements politiques de contestation avec. Mais celui qu’on a fini par appeler le Baobab est resté inaltéré tout au plus écorné. Toutefois, la mort finira par déjouer sa tour d’ivoire et sa horde de garde-corps pour prendre possession de lui. La nature a sifflé la fin de la deuxième mi-temps. De son devoir, quelle mention le défunt a laissé ?
C’est le pays qui parle de lui-même. La nature a sifflé la fin de 38 ans d’errements, du culte de la personne, d’immobilisme et du régionalisme. Le maître boucher a vidé le plancher, mais il a laissé entre les mains de sa progéniture ses instruments de travail. Le père était excusable, on le disait analphabète. D’ailleurs, une partie de son règne était une dictature consentie. Militaire, il avait des raisons de tout supporter sauf l’humiliation qui a failli accompagner le vent de l’Est. Du coup, le monsieur se braque et se bat jusqu’au jour où il est tombé armes et béret bien noués. Ironie de sort, la fin du tunnel ne se pointe toujours pas, le plus effacé de ses fils se saisit du pouvoir. Si au premier pas il somnolait, plus le temps passe plus il s’affirme, mais de quelle manière ?
Tous les jours qui passent laissent tomber un mythe autour de celui qu’on présentait comme une étoile, une alternative contre « la catastrophe nationale », un homme du juste milieu, une aubaine tombée des meilleures universités d’Amérique. Un esprit nouveau qui vient lever les défis que le père a regardé impuissant. Illusion, l’éléphant annoncé est arrivé avec un pied cassé. En bon héritier, le prince n’avait pour miracle que de ramasser à son compte tout ce qu’il a trouvé dans le jardin du père. S’il n’a pas fini de se battre contre la famille pour conserver les actifs, aux vices et viles habitudes, il ajoute sa touche personnelle. Pour contenir l’adversaire politique, plus que le père, le fils n’avait pour seule stratégie que la répression aveugle, au mieux des cas, l’achat des consciences. Ceux qui, de tout droit, avaient contesté le fait qu’un fils remplace son père dans une démocratie ont payé le plus lourd tribut, au moins 500 morts.
En quelques jours, il a battu le record des 38 ans du père en termes de crimes de sang. Le peuple, impuissant, fait son deuil, retient son souffle et regarde le prince introduire dans la gestion de la cité, les pires règles du jeu que son père n’a même pas essayé. D’abord il se singularise sur le plan matrimonial au point de devenir une curiosité sur le continent. Malgré ses 11 ans de règne avec une arrogante opulence aux frais de la princesse, il n’a pas pu offrir à son peuple le plaisir de cohabiter avec une première dame.
Et pourtant, il se disait au temps du père qu’un célibataire n’occupe pas une certaine responsabilité. Les enquêtes de moralité avant toute nomination tenaient compte de ce détail capital. Mais depuis l’avènement du prince, l’expression « enquête de moralité » pour accéder à une responsabilité est classée. Sans pour autant être un moine, il n’est non plus marié, de quoi donner l’occasion au mélange de genres entre le sexe et les affaires publiques au sommet et c’est la République qui prend un coup dans son image et sa fierté. Le peuple observe avec étonnement.
Pour garder le pouvoir
Comme si la manière forte ne suffisait pas, c’est la fraude en live sans la moindre élégance, d’une façon toute précambrienne. Dans les campagnes électorales, les mêmes clichés reviennent faces aux milieux hostiles « avec ou sans vous, nous allons gagner», et évidement, ils gagnent. Parfois même avec des scores staliniens, au-delà du nombre de votants ou d’inscrits. La dernière présidentielle est un cas d’école qui pose d’ailleurs le débat sur la nécessité de continuer à organiser des élections avec un tel régime.
L’observation électorale n’existe que pour la forme, les élections, quand elles sont togolaises, sont devenues un business rentable pour les observateurs. L’opposition essoufflée, sans moyens ni stratégie et incapable d’une thérapie des chocs, retient son souffle, le peuple avec, le régime avance en piétinant ses propres engagements. Le refus de faire les reformes sera la plus vivante des illustrations. Aucune légitimité, aucun compte à rendre, la vie continue. Quand on arrache de force un pouvoir, il faut l’assumer pleinement, sur le plan économique, Faure et sa minorité assument. Dans l’entendement de monsieur Faure et sa clique, assumer, c’est se réserver la part du lion dans le partage des biens publics, si partage il y a. Assumer, c’est détourner les deniers publics, c’est couler les sociétés étatiques et para-étatiques, c’est se servir de grands travaux publics pour parvenir au firmament de ses rêves. Assumer, c’est faire faire des routes à prix d’or pour une durée de vie de deux ans.
Assumer, c’est faire des choix économiques qui appauvrissent, sinon, endettent le pays et enrichissent les individus toujours les mêmes. Assumer à la lecture de l’esprit nouveau et ses amis de classes, c’est abonder dans le gaspillage, mener une vie princière, thésauriser, vider le pays de ses richesses pour garnir les comptes perso. C’est aussi être actionnaire dans toutes les entreprises juteuses, entretenir des sociétés écrans avoir le monopole partout où passe l’odeur de l’argent et y placer ses hommes. Assumer, c’est choisir qui doit être riche et qui doit rester pauvre. Assumer c’est affamer l’adversaire pour lui rendre vulnérable à la carotte en lui coupant ses revenus dans la mesure du possible. Assumer, c’est écraser même les membres de la famille génétique et politique pour être le seule maître à bord. C’est émailler l’administration et la fonction publique de cousins, frères, parents et partisans, faire des promotions canopées. Enfin, assumer c’est récompenser l’activisme politique par les outils républicains. Tout comme un jeune plant, les mauvaises habitudes érigées en éthique, commencent par porter les fruits. Que les sociétés d’Etat tombent en faillite, l’une après l’autre, n’est pas seulement le fruit des détournements.
Le laxisme, l’attentisme et le désespoir se sont emparés du fonctionnaire Togolais. Il cherche sans trouver la Nation pour laquelle il devait mouiller le maillot. Ils sont combien qui mouillent la veste pour rendre un service public avec un cœur de citoyen conscient d’un devoir quand l’excellence ne paie plus, quand les talents ne sont pas récompensés, quand les promotions ne respectent aucune déontologie.
Du coup, l’Etat fait face à trois monstres que les dirigeants ont inventés de leurs propres mains
Un salaire trop bas qui ne donne pas envie de travailler et qui pousse à chercher des jobs de secours pour juguler une vie chère incontrôlée a fabriquée le premier monstre. Une catégorie d’agents de l’Etat à qui on ne refuse rien parce qu’ils sont rentrés par la grande porte constitue un second monstre. Le troisième monstre, ce sont des fonctionnaires normaux, mais qui sont déçus et émoussés par ce qu’ils endurent dans un environnement politique qui leur est imposé de force malgré leur vote.
Le premier monstre c’est tous les corps de métiers qui partagent les mêmes doléances toujours insatisfaites. Statistiquement parlant, il se révèle qu’il y a plus de médecins togolais travaillant en France qu’il n’en a au Togo. Pourquoi après leur formation la majorité des médecins ne rentrent pas au pays ? Une véritable fuite de cerveaux.
Pour le second monstre, les concours de recrutement et interview d’embauche se trouvent souvent au bout d’un coup de fil d’un ministre, d’un officier, d’un cadre du parti au pouvoir. Les membres sont parachutés dans les services par des circuits parallèles sur des bases régionalistes. C’est eux les plus nuisibles de la fonction publique et la force de nuisance de chacun est fonction de la force de frappe de son parrain. C’est eux, le plus grand problème, la hiérarchie ne peut les rappeler à l’ordre. Ils ont un traitement à part. Dans certains services réservés, quand tu ressembles à un outsider, les collègues te demandent carrément « qui t’a amené ici ? ». C’est parmi eux la racaille, la vraie. A certains, on trouve une place avant de leur demander de chercher un diplôme à la hauteur du poste disponible.
C’est à cause d’eux que le recensement de la fonction publique, fait deux fois de suite à grand frais, n’a pas pu publier ses résultats. S’il est vrai qu’il y a des compétences parmi eux, c’est aussi avec eux qu’on trouve des médiocres qui ne savent pas toucher un clavier. S’ils savent le faire, ils n’hésitent pas à envoyer des droits de réponse émaillés de fautes aux journalistes au nom de leur hiérarchie, un confrère dire des « droit de fautes ». C’est avec eux qu’on recense le plus grand lot de voleurs de médicaments dans les hôpitaux publics. « Le mal de cet hôpital, ce sont les mentalités. De tous les agents, à peine 2 sur 10 sont intègres», se lamentait le directeur du CHU Sylvanus Olympio dans les colonnes du confrère l’alternative. Oui, en bon médecin, militaire de surcroit, il a posé le diagnostic, sauf que le changement de mentalité doit commencer d’en haut, le bon dirigeant étant celui qui donne l’exemple et non les ordres. Fort de leurs couvertures, ils arrivent au boulot les derniers et partent les premiers, ils attendent juste leur salaire, leur part du gâteau.
C’est leur façon de construire le pays. Quand le directeur du CHU Silvanus Olympio parle de 2 intègres sur 10, on peut les estimer à au moins la moitié des 8 indélicats. Le Directeur peut-il les licencier ? Le jour-là, lui-même, on lui dira comment il a eu sa bourse pour devenir médecin militaire. Cette race dont se plaint le CHU n’est pas spécifique à ce département, elle est partout et c’est aussi pour elle que le parlement a voté une loi autorisant les agents de l’Etat à faire les affaires.
Elle est dans les services les plus insoupçonnés. C’est toujours à cause d’elle que l’OTR ne pourra jamais se débarrasser des faux diplômés comme promis. D’ailleurs, le processus a commencé entre temps mais il s’est aussitôt plombé lorsqu’un des responsables, chargés de faire ce toilettage pour l’office, a failli, à son tour, être pris pour un faux diplômé. Il a été interrogé à chaudes sueurs par un juge, de quoi casser le rythme du processus. Depuis, on n’entend plus parler de la traque aux faux diplômes chez Gaperi. L’administration togolaise, c’est aussi une race de fonctionnaires qui gère non seulement ses propres salaires mais aussi les salaires des ‘’cadavres’’. Lors d’un recensement, ils sont estimés à au moins 3000, ces agents fantômes dont des anonymes continuent par percevoir les salaires indument. Mais la liste n’a jamais été rendu publique. Avant la naissance de l’OTR, la douane par exemple, était devenue une caverne d’Ali Baba où il est anormal de ne pas se servir frauduleusement au robinet des recettes publiques. Des fonctionnaires véreux sont allés jusqu’à saboter le disque dur du système informatique centrale pour frauder sans laisser de traces. Des échantillons d’entre ces malfrats sont envoyés en prison.
Le troisième monstre, ce sont les fonctionnaires normaux, mais qui n’ont aucune motivation face à un régime qui s’est imposé de force. Ils ont la compétence, ils sont recrutés par la voie normale, mais ils voient les autres monstres opérer. Trainer les pas au boulot, c’est leur façon de contester un régime qui se nourrit de fraude politique, économique et sociale. Une sagesse musulmane dit que quand quelqu’un cherche à tout prix une responsabilité, Dieu lui donne sa responsabilité et l’abandonne avec, mais quand les hommes s’entendent pour lui charger d’une responsabilité, Dieu et les hommes l’aident à l’assumer.
De ce qui précède, le désordre, l’anarchie, le laxisme, le népotisme et le vol organisé dont souffre la fonction publique accouchent de l’absence de rendement. La situation n’est pas née un petit matin. C’est le fruit de mauvaises habitudes qu’on a refusé de corriger en certains parce qu’ils sont de tel ou tel bord ou région ou encore qu’ils sont promu pour service rendu.
C’est d’ailleurs, parfois, pour ne pas dire souvent, parmi eux qu’on choisi les chefs de service dont se plaint le DG du CHU. C’est quoi monsieur le directeur appelle changer les mentalités, quand lui-même, DG de son état, ne peut rien contre un agent qui a des facturiers sur lui parallèlement à la comptabilité publique, quand un directeur reste impuissant pendant que « 60 % des recettes d’un service comme la pédiatrie ne figurent nulle part dans les livres comptables », quand un centenaire de dons de matériel médical disparaît sans qu’il puisse taper du point sur la table?
Le directeur ne sait-il pas encore que lui-même c’est la même mentalité qui la rendu amorphe jusqu’à ce point. A sa place, moi je démissionne, mais il s’accroche à son poste dans ce désordre qui aide les patients vers la mort. Si le directeur ADOM Wiyoou Kpao n’était pas lui-même embrigadé par les mentalités, il ne tiendrait pas.
Bravo quand même, monsieur le directeur, vous avez le mérite d’avoir crevé l’abcès et donner l’occasion au débat. A l’hôpital, ce sont les médicaments qu’on détourne, à la justice ce sont les papiers rames, les cartouches d’encre qui manquent à l’appel, chez les militaires, c’est des missions étrangères qu’on rapatrie des officiers et hommes de rang pour vol. Ceci n’était pas une habitude dans l’armée. Mais de jours le jour, le vol et la corruption font le lit dans les garnisons et cohabitent en harmonie avec les corps habillés. Nous vous disions dans un précédent dossier qu’ils sont des centaines de détenus policiers et militaires à la prison civile de Lomé pour vol et actes répréhensibles. Il ne peut en être autrement quand on vit la façon dont l’argent du contribuable se gère au sommet de l’Etat. Aucun niveau de la gestion publique n’est en bonne santé. Il vous souvient du tâtonnement dans lesquelles l’actuel gouvernement est né. En l’espace de 24 heures, il a été remanié trois fois avant que l’on ait la version finale qui est l’actuelle équipe. Voilà de quoi ça accouche quand on dirige un peuple de gré ou de force.
Le pays est assis sur du désordre de la base au sommet. Impuissant devant la situation, en déconfiture avancée, certains services sont carrément privatisés ou en voie de privatisation, là encore pour quel résultat ? La CEET, par exemple est un cancer que la privatisation n’a pas pu guérir, le port est en voie de privatisation. Tous les maillons tombent un à un, la prochaine direction à être privatisé est la capitainerie, c’est-à-dire la tour de contrôle du port, les hôpitaux et bien d’autre sociétés.
Le pays va mal, mais tel qu’on fait son lit on s’y couche dira l’autre. Comme une monnaie, chaque choix politique a son revers et ce n’est que le début.