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Taxis à gaz butane au Togo/Ces bombes roulantes qui écument nos rues
Publié le lundi 4 juillet 2016  |  Le Télégramme du Togo


© aLome.com par Parfait
Le prix du gaz n’a pas baissé au Togo


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Depuis déjà deux ans au Togo, un phénomène nouveau est en train de prendre corps dans le secteur des transports. C’est le phénomène des taxis à gaz butane, importé de chez nos voisins de l’Ouest (Ghana) et également ceux du Nord (Burkina Faso), que les autorités du moins pour les seconds, ont d’ailleurs vite fait de prendre des mesures d’interdiction, vu que la nouvelle pratique est non sans danger sur la vie des populations et surtout de ceux qui n’avaient pour envie que de prendre un taxi pour éviter les slaloms auxquels les soumettent parfois les conducteurs de taxis motos.

Si le phénomène a encore des jours devant lui pour pouvoir embraser tous les engins des conducteurs de voitures surtout de transport en commun, il est à noter que le comble c’est le silence assourdissant des autorités togolaises qui risque de faire le lit de l’expansion de ces bombes roulantes dans les rues des villes et campagnes du pays, où, on le sait, les dispositifs publics (des casernes de sapeurs pompiers) pour faire face aux incendies n’existent même pas.


En effet, ce phénomène des taxis à gaz, date de depuis quelques deux années au Togo et fait son chemin avec la faveur des taximen qui se croient parfois plus malin que les autres, et même des individus, au départ des électromécaniciens automobiles, qui ont vite fait de se spécialiser dans l’installation de ces dispositifs dans les coffres arrières et reliés aux moteurs par un tuyau, des véhicules affrétés au transport en commun.


Pour justifier leur forfaiture qui expose allègrement, dans un premier temps leurs clients à des dangers incommensurables, il suffisait d’une étincelle proche de ces bouteilles (dont certaines sont chargées par des privés ne disposant d’aucune autorisation de manipulation de ces gaz et donc opérant dans conditions parfois reprochables) pour une explosion, ces ‘‘hors-la-loi’’ qui ne sont que pressés de se remplir les poches au péril de la vie des autres, se fondent sur le prix qu’ils jugent relativement élevé des carburants habituels, le Super Sans Plomb et le Gasoil, malgré les trois diminutions concédées ces six derniers mois par le gouvernement togolais.


«Moi, avec cette bouteille de gaz butane que j’ai payé à 6 500 F, je peux rouler toute la journée et même demain sans trop me soucier alors qu’avant l’installation de ce dispositif dans mon véhicule, il me fallait remplir mon réservoir avec au moins 10.000 F cfa de carburant par jour », c’est ce qu’a confié un des conducteurs de ces véhicules hybrides utilisant à la fois le gaz butane et l’essence, selon le basculement, qui semble dire à demi-mot que, utiliser le gaz butane pour faire fonctionner leurs véhicules, est plus rentable et que ses activités prospèrent désormais.


«Grâce cette hybridation que je me suis fait faire à 120.000 F, il me suffit de charger ma bonbonne à 6500 F cfa et je peux boucler 200 voire 250 km. Ce qui n’est pas possible avec l’essence, puisque sur ces distances, je dépensais en moyenne 20 à 25 mille francs CFA », témoigne un autre. Et à un autre de renchérir, « en chargeant ma bouteille à 6500 FCFA par exemple, je peux faire le trajet Lomé-Kpalimé-Lomé, sans trop me soucier parce qu’il en restera encore du gaz dans la bonbonne. Ceci alors qu’avec l’essence, il me faudra plus d’une dizaine de mille de carburant au moins pour la même distance », explique un autre.


En tout cas, c’est fait sans se soucier de ce que le danger peut arriver à tout moment.
Si pour l’instant, aucun le danger n’est pas encore enregistré du moins officiellement, il y a lieu d’attirer l’attention des autorités togolaises, surtout du ministère en charge de la Sécurité et de la protection civile sur le risque que font courir ces taximen véreux sur la vie des honnêtes citoyens que le ministre Yark Damehame et ses proches collaborateurs sont sensés protéger. On se rappelle qu’un communiqué coulant de sa plume a été rendu public il y a quelques mois, mais qu’il est bien ronflant dans la mesure où, le texte ne fait qu’attirer l’attention des uns et des autres sur le danger qui pourrait subvenir de la trainée à longueur de journée sur nos routes de ces bombes dont la moindre fuite peut être d’une fatalité incommensurable.


Même si notre cri d’alarme n’est pas de nature à plaire forcément à d’aucuns, surtout les taximen et ceux qui font dans ce business d’installation de ces dispositifs à gaz butane, moyennant la somme de 100.000 à 120.000 F cfa, il en vaut la peine. Car, aux vus des dégâts que causent souvent la moindre inattention ou inadvertance vis-à-vis de ces bouteilles de gaz butanes dans des ménages qui l’utilisent, il n’est point prévoyant de les trainer à longueur de journée à travers les villes. Et il va falloir prendre des mesures à l’encontre de ceux qui s’adonnent à ces pratiques qui peuvent nuire à la vie des leurs concitoyens.

Et ne pas réagir dès à présent ne relèverait que d’un non assistance à population en danger de la part des autorités togolaises, dont la mort de quelque togolais du fait de ce dispositif d’alimentation des taxis à partir du gaz, ne serait que de trop sur leur conscience.


En attendant une réaction prompte des autorités en charge de la sécurité publique et de la protection des populations, ces dernières sont obligées de continuer par côtoyer le danger, comme c’est déjà le cas avec le commerce illicite des carburants à tous les coins de rue, avec une certaine défiance vis-à-vis de l’autorité qui a failli en ne réagissant pas dès les premières d’un tel trafic dangereux.

Gongonneur G.
Le Télégramme du Togo N°032

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