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Actualité politique au Togo: Les réformes, une panacée?/L’ANC et ADDI montent au créneau
Publié le mardi 12 juillet 2016  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Parfait
Les discussions ont commencé autour des réformes politiques


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Le 28 juin dernier, ANC et ADDI ont décidé de monter au créneau pour donner un coup d’accélérateur aux réformes politiques et institutionnelles pour lesquelles ils se battent sans relâche, il y a belle lurette.

C’est ainsi qu’ils ont soumis, à la délibération de l’Assemblée Nationale, une proposition de loi portant modification de la Constitution de 1992.


Cette initiative, pour notre part, est une bonne chose. Nous avions toujours souhaité que les Députés assument leur responsabilité au lieu de manifester dans les rues comme n’importe quel badaud.


En introduisant le débat à l’Assemblée Nationale, les groupes parlementaires précités ont agi dans le strict respect de leurs prérogatives constitutionnelles parce qu’ils ont le 1/5 des Députés. Il n’en demeure pas moins vrai que d’ores et déjà, leur option parlementaire commence à susciter des débats. Ce qui est normal en démocratie. Et cela nous amène à nous interroger sur certains aspects de leur acte s’agissant des débats.


Au-delà de toutes autres considérations parlementaires, FABRE est, de juré, le chef de file de l’opposition, qu’elle soit parlementaire ou extra-parlementaire. Nous avons le devoir en tant que journalistes de lever l’équivoque.
Dans ce cas, toute initiative émanant du leader doit, sinon avoir l’aval des autres partis, être portée à leur connaissance.


La question est donc de savoir si l’ANC a pris soin de mettre les autres partis dans le coup ? Il s’agit d’une question de règle et de respect dans le jeu politique. C’est cela qu’on qualifie de politiquement correct. Si cette proposition de loi portant modification de la loi fondamentale est introduite à l’Assemblée Nationale sans le moindre geste envers ceux qu’il est censé représenter, on est fondé de dire que FABRE part à l’assaut du gâchis parce qu’il est supposé considérer les autres comme résiduels. Au regard de nos réalités, c’est négatif.


Si donc ce préalable n’a pas été respecté, il y a de forte chance que des électrons libres comme DJIMON ORE haussent le ton pour torpiller et ralentir la bonne marche des choses.
La probléma-tique de la révision constitutionnelle est devenue une sorte de bouée de sauvetage pour FABRE, un responsable politique en mal de sensation forte et qui cherche désespérément à trouver une issue honorable pour conforter sa position actuelle.
Nous sommes, en l’espèce, devant deux cas d’école qui s’affrontent.


1°/ le Président de la République a affirmé haut et clair qu’il faut éviter le bâclage pour aller au fond. Pour lui, il faut carrément poser la balle à terre pour, dorénavant, doter le pays d’une Constitution digne de ce nom qui prend en compte les réalités historiques, politiques, économiques et culturelles de notre pays. Il ne veut plus de toilettage mais d’une remise à plat totale. Ce qui nous conduira sûrement à la 5e République ?


2°/ En revanche, FABRE et les siens veulent modifier la Constitution existante en y introduisant la correction des sujets à controverse c’est-à-dire les prérogatives du Premier Ministre, le scrutin à deux tours, la limitation du mandat présidentiel. etc..


Nous sommes donc confrontés à ces deux courants de pensée opposés. Que faire ?
Nous croyons, pour notre part, qu’on peut toujours trouver une solution idoine, à condition que le camp présidentiel, jusqu’ici accusé de traîner le pas et de faire preuve de mauvaise foi, sorte de sa léthargie et accélère le processus.

Les blablablas de Mme AWA NANA ne sont plus de mise. Il faut constituer une commission d’experts comme l’a si bien indiqué le Président, avec une finalité précise bien définie et demander qu’ils remettent leur copie en trois mois au maximum.


Ce que la Présidente du HCRRUN propose peut être interprété, à juste titre, comme la voie du dilatoire. Elle a pris trop de temps pour se manifester. Ici, il est question de normaliser le pays pendant une période de sérénité hors des échéances électorales. Il faut donc prendre le taureau par les cornes.



Et l’histoire dira que Faure est le Président qui a doté le Togo d’une Constitution qui n’est dirigé contre personne et qui aura l’adhésion de tout le peuple. La Constitution de 1992 était née dans un péché originel. Le contexte de l’époque était polémique parce que miné par une crise socio-politique. On ne rédige pas une constitution sous pression. En 1992, les Togolais avaient cru que cette constitution ferait partir EYADEMA. Mais la preuve a été faite par la suite qu’elle n’était pas consensuelle et dès que les rapports de forces ont été inversés, elle a été toilettée sans autre forme de procès et de la façon la plus légale.



Nous devons tirer leçons de notre histoire pour éviter de tomber toujours dans les mêmes travers.
A l’Assemblée Nationale, un sérieux débat doit s’instaurer pour concilier les deux positions antagonistes parce qu’une partie a la majorité mais n’est pas l’initiatrice de la proposition. L’autre a introduit la proposition mais n’a pas de majorité. Il faut trouver le consensus par la recherche d’un point de jonction entre les deux positions.


Autrement, ce sera encore l’impasse. Il faut tout faire pour éviter le piège de la confrontation stérile permanente. Si l’ANC et ADDI ne sont pas prêts à s’associer à UNIR pour trouver une voie de salut pour notre pays, ce sera tout comme ils s’accrochent, contre toute logique, à une image d’Epinal.
Nous publions pour nos lecteurs l’exposé des motifs et le texte de la proposition de loi pour en montrer le caractère réducteur. En définitive, l’avenir n’est qu’un présent qui s’ignore face à un passé délibérément banalisé.

Rodrigue


... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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