L’Union africaine (UA) va-t-elle vers une autonomie financière vis-à-vis des bailleurs de fonds que sont l’Union européenne (UE), les Etats-Unis, la Chine et la Banque mondiale qui financent à plus de 70% son budget annuel ?
Réunis ce dimanche à Kigali au Rwanda à huis clos dans le cadre du 27ème Sommet de l’organisation, les chefs d’Etat et de gouvernement des 54 pays ont signé un accord de principe sur une taxe de 0,2% sur les importations.
Si elle est appliquée, elle devrait apporter à l’UA chaque année, plus d’un milliard d’euro, ce qui permettrait à l’organisation panafricaine de s’autofinancer. Seuls ne feront pas objet de cette taxe, certains produits de première nécessité.
Selon Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente sortante de la Commission de l’Union africaine, c’est une décision historique qui permettra à l’organisation d’accroître son indépendance.
Le budget de l’organisation dépend toujours pour l’essentiel d’aides extérieures. Sur les 700 millions d’euros prévus pour l’exercice 2016-2017, 73% reposent sur l’apport des donateurs étrangers. Le reste du budget est théoriquement à la charge des 54 Etats membres mais les retards et les défauts de paiement sont encore énormes, d’où l’idée de cette taxe sur les importations.
Déjà, des interrogations fusent pour savoir si l’idée est la bonne. En 2014, une taxe sur les billets d’avion, les nuits d’hôtels et les SMS téléphoniques avait été adoptée mais elle n’est jamais entrée en vigueur.... suite de l'article sur AfreePress