Atelier du HCRRUN/La politique de la chaise vide a montré ses limites au Togo: FABRE prototype d’un politicien symbole du gâchis

Politique

Publié le vendredi 22 juillet 2016 | Le Combat du Peuple

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Emmanuel Atcha
1ère journée de l`Atelier national du HCRRUN sur les réformes au Togo
Lomé, le 11 juillet 2016. Hôtel Radisson Blu 02 février. Membres de l`exécutif, parlementaires, acteurs politiques, de la société civile et divers invités distingués ont répondu à l`invitation du HCRRUN. Les travaux ont été ouverts par le PM Selom Klassou.

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- 7/6/2016

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Activités des partis politiques 2016

Une fois encore, une fois de plus, Jean-Pierre FABRE est resté égal à lui-même en s'illustrant négativement. En refusant de changer alors qu'il prône le changement, il se prend les pieds dans son propre tapis et risque d'être discrédité si ce n'est pas déjà le cas.

Invité à prendre part à l'Atelier du HCRRUN pour débattre des réformes institutionnelles et constitutionnelles, il rejette l'invitation qui lui a été adressée au motif qu'il ne fait pas confiance à la présidente, Mme Awa NANA parce que cette dernière avait démissionné en 1998 de son poste de présidente de la Commission Electorale Nationale (CEN) et avait ainsi permis, à ses yeux, au Ministre de l'Intérieur d'alors, le Général MEMENE, de proclamer de faux résultats. Pire, M. FABRE reproche à Mme Awa NANA de lui avoir adressé des reproches publics lorsqu'il a annoncé qu'il ne prendra pas part aux manifestations officielles organisées par le régime RPT-UNIR à l'occasion de la célébration du 27 Avril 2016.

Il est regrettable que le Togo, notre pays, en soit encore politiquement à des enfantillages de ce genre. FABRE doit cesser d'amuser la galerie avec ses plaisanteries de mauvais goût pour détourner l'attention des Togolais des choses sérieuses.

En effet, le décret qui a officiellement fait de FABRE le chef de file de l'opposition a été signé des mains de M. Faure GNASSINGBE, Président de la République. Ce décret est un tout. Personne ne doit choisir de l'appliquer ou de le respecter de façon sélective. Si FABRE persiste dans cette voie, il se ridicule aux yeux de l'opinion nationale et internationale. Le 27 Avril est une fête historique qui n'est pas la propriété de Faure GNASSINGBE, ni une invention d'UNIR. C'est le seul jour où les Togolais doivent se retrouver indépendamment de leurs divergences politiques ou de leur appartenance ethnique ou régionale pour communier ensemble. A moins que FABRE se considère comme un Togolais entièrement à part dixit M. EKLO Kunalé.

Le comportement de FABRE est la preuve formelle qu'il n'a aucune notion républicaine. C'est triste pour quelqu'un, un homme comme lui qui refuse de s'associer aux autres tout en nourrissant l'ambition de diriger le pays. Les Togolais ne sont pas dupes. Si FABRE estime qu'on ne doit pas lui faire des reproches publics, c'est parce qu'il n'est pas un démocrate. Autrement, comment peut-on refuser un débat sur l'avenir d'un pays sous prétexte que celui ou celle qui préside l'atelier n'inspire pas confiance ?

Nous devons toujours faire preuve d'humilité et de largesse de vue car, en réalité, l'enjeu, c'est l'intérêt du pays. Nous devons transcender nos sentiments personnels surtout lorsqu'il s'agit du vivre-ensemble.

Il suffit de voir ce qui s'était passé récemment entre le Président Boni YAYI et son successeur Patrice TALON, deux ennemis qui se sont réconciliés pour le plus grand bonheur des Béninois.
Comment peut-on réformer si on ne privilégie pas le vivre-ensemble ? Faute de comprendre cette vérité, FABRE est devenu le prototype d'un politicien symbole du gâchis.
On a souvent dit que dans la vie, seuls les imbéciles ne changent pas. Et il est aussi prouvé qu'ici-bas seule la finalité doit être conçue comme principe interne de direction, s'agissant des actes que nous posons.

Quelle finalité poursuit réellement FABRE ?

Personne ne peut décrypter les comportements de FABRE qui aime se prévaloir de sa qualité de chef de file de l'opposition mais, s'abstient de respecter les obligations légales liées à son statut.
De tout temps, le président de l'ANC a toujours affiché un comportement irrationnel. Lorsqu'on choisit de faire carrière en politique, il faut savoir qu'on est un homme public, qu'on ne s'appartient plus et qu'on n'a pas le droit de faire ce que l'on veut. En refusant d'aller dialoguer et échanger avec les participants à l'Atelier du HCRRUN, FABRE se met dans une position embarrassante face au débat qui aura lieu à l'Assemblée Nationale au sujet de sa proposition de loi modificative de la Constitution qui n'est, en définitive, qu'un toilettage à rebours de la constitution de 1992. Il faut briser le cercle vicieux de cette constitution rédigée dans un climat délétère de crise socio-politique. Nous avons le devoir de réfléchir ensemble pour doter notre pays d'une constitution qui résistera aux aléas du temps.

La polémique ne doit pas être une panacée à la réussite politique. Ce n'est pas Awa NANA qui décide toute seule de ce qui se dira ou se fera au cours de l'atelier. C'est la somme de la réflexion de l'ensemble des participants qui l'emportera.

La personnalisation ou l'instrumentalisation à outrance des faits politiques et historiques d'un pays ne sont pas de nature à nous faire avancer dans le contexte actuel où nous devons trouver les voies et moyens susceptibles de nous permettre de briser le cercle vicieux dans lequel nous nous sommes volontairement enfermés parce que quelques-uns veulent conquérir le pouvoir politique tout en faisant injure à l'intelligence de leurs compatriotes.

Dans le passé, nous avons plusieurs fois constaté que FABRE a refusé, pour des broutilles, d'assumer ses responsabilités mais lorsque les autres travaillent, il cherche toujours à en tirer profit. Un exemple frappant reste les références qu'il fait aujourd'hui dans ses documents au sujet des recommandations de la CVJR qu'il avait vilipendée et trainée dans la boue en boycottant les travaux.

Nous aurions tant souhaité que notre pays ait à l'instar de ce que nous voyons ailleurs, un chef de file responsable qui s'assume en jouant un rôle positif dans l'intérêt général.
Malheureusement, FABRE n'est pas fait pour débattre si ce n'est pour dire des absurdités dont il raffole.
C'est à ne rien comprendre. De la part de quelqu'un qui se dit politique, c'est paradoxal et déroutant. Si c'est ça la politique, que Dieu nous en préserve.

Rodrigue ... suite de l'article sur Le Combat du Peuple

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