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Togo, le temps des atermoiements: L’art de temporiser est pénalisant/Le Président Faure GNASSINGBE doit sortir des sentiers battus et agir
Publié le samedi 23 juillet 2016  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Le secrétaire d’Etat français André Vallini, inaugure avec Faure Gnassingbé le Centre de formation aux métiers de l’industrie (CFMI)
Lomé, le 04 mai 2016. Faure Gnassingbé et André Vallini, secrétaire d’Etat français au Développement et à la Francophonie inaugurent le Centre de formation aux métiers de l’industrie (CFMI). C`est un complexe qui est le fruit d’un partenariat public-privé, financé à hauteur de 3,9 milliards de Fcfa par l’Agence française de développement (AFD) et de 1,3 milliard par l’Etat togolais.


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Depuis les violences politiques qui ont émaillé le processus électoral de 2005, tout a été mis en œuvre pour identifier les causes profondes qui ont engendré la situation d’impasse qui caractérise la vie politique au Togo.

Bien avant 2005, on est fondé de parler plutôt de la dictature qui a le dos large. Mais, après la mort du Président EYADEMA, l’honnêteté morale et intellectuelle nous commande de reconnaitre que les choses ont évolué dans le bon sens, parce que, même avec le système dictatorial hérité de son père, l’actuel Président a inculqué une autre orientation à notre pays en optant pour l’apaisement même si ses adversaires s’entêtent à accréditer la thèse contraire.

D’abord, la mise en place de la Commission spéciale d’enquête dénommée « Commission KOFFIGOH» au lendemain des violences qui ont caractérisé l’après élection de 2005 en est une preuve.

Cette commission chargée de rechercher les causes des violences et de proposer des solutions, a fait un travail formidable dont les résultats ont été malheureusement mal gérés et rejetés pour des raisons évidentes par le pouvoir d’une part et d’autre part, par l’opposition qui s’était accrochée bec et ongle au rapport de Doudou DIEGNE, rapporteur spécial de l’ONU chargé de la Commission d’établissement des faits qui a fait un séjour de deux semaines au Togo et qui a donné des chiffres invraisemblables puisés dans un mémorandum secret de la coalition de l’opposition remis à l’ONU. Aujourd’hui, la vérité nous impose de dénoncer cette façon lacunaire d’accomplir une mission qui implique le devenir de tout un peuple.

En réalité, ce chiffre fétiche de 500 morts ne repose sur rien et n’est fondé sur aucun élément concret vérifiable. A l’époque, le climat était tel que les responsables de l’opposition étaient aux anges parce que l’ONU a avalisé le chiffre imaginaire qu’ils ont fourni dans leur mémorandum pour attirer la sympathie de la Communauté internationale.

Nous le disons et le répéterons toujours, il n’y a jamais eu 500 morts au Togo en 2005. Autrement, comment peut-on comprendre qu’un homme affublé de quelques collaborateurs qui ont travaillé pendant deux semaines puissent parvenir en si peu de temps à un chiffre aussi énorme là où une équipe de 11 personnes composée pour la plupart d’hommes de qualité déterminés à œuvrer pour la manifestation de la vérité ont trouvé un chiffre aussi réduit de 154 décès après six mois de travail acharné et intensif ?

En tant que membres de cette commission, nous avions pu avoir accès au fameux mémorandum secret de la coalition pour découvrir le pot aux roses. Les chiffres étaient trop similaires pour abuser tout observateur avisé. D’ailleurs, les vérifications faites ont démontré que l’opposition a grossi délibérément les chiffres. Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, c’est le chiffre de 500 morts qui figure dans tous les documents internationaux parce que considéré comme celui de l’ONU par la faute de Doudou DIEGNE qui a entériné les chiffres fantaisistes de l’opposition togolaise qui avait fait de la dramatisation et de la surenchère ses armes favorites de combat politique.

Il a fallu toute la patience et la persévérance du Président Faure pour démontrer à la communauté internationale sa bonne foi et tirer son épingle du jeu.

Après cette commission spéciale d’enquête qui a préconisé des solutions idoines pour sortir de la crise, il y a eu sur insistance pressante de l’opposition la mise en place de la CVJR qui a travaillé pendant des années sans également parvenir au fameux chiffre de 500 morts. Les causes identifiées de la violence dans nos mœurs politiques remontent dans le temps et sont désormais connues. Les victimes humaines et les pertes matérielles sont répertoriées. Et des propositions concrètes sont disponibles.

Le HCRRUN doit normalement agir en dédommageant les victimes pour calmer les cœurs. Il faut que parallèlement le Président Faure GNASSINGBE sorte des sentiers battus et prenne le taureau par les cornes pour que les réformes soient concrétisées quoi que cela puisse lui coûter. Nous devons briser le cercle vicieux des atermoiements. Faure doit porter l’étiquette de Président réformateur. Le temps joue contre le Président. Il faut agir.

En déclarant à l’Atelier du HCRRUN que le « HCRRUN n’est pas l’institution accréditée pour les réformes politiques », Mgr BARRIGAH-BENISSAN est dans le vrai. Les pistes de réflexion dégagées par l’Atelier du HCRRUN doivent connaître une exploration concrète le plus rapidement possible pour permettre une avancée tant attendue sur ce plan.


Il faut créer un organe autonome et indépendant pour la mise en œuvre effective des recommandations de la CVJR. Les réformes institutionnelles et constitutionnelles seront de la discrétion du Gouvernement et de l’Assemblée Nationale.

Ainsi, le Président aura les mains libres pour se consacrer aux tâches du développement de notre pays qui aspire à devenir émergent à brève échéance si nous ne perdons pas le temps sur des choses inutiles.

Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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