L’Afrique est dotée d’importantes ressources en énergies renouvelables qui, pleinement exploitées, peuvent transformer l’image de l’Afrique d’un continent souffrant d’une pauvreté endémique en une puissance économique.
Le moins que l’on puisse dire est que l’ engouement des pays africains était exceptionnel au premier Forum des énergies renouvelables qui a eu lieu à Marrakech les 15 et 16 juillet sous le thème «Les énergies renouvelables au service du développement du continent africain: enjeux et perspectives». Ainsi, cet important rendez-vous africain et international a contribué à faire prendre conscience au monde entier que l’avenir ne se fera pas sans une Afrique debout, cohérente et solidaire. Au fait, l’Afrique est dotée d’importantes ressources en énergies renouvelables qui, pleinement exploitées, peuvent transformer l’image de l’Afrique d’un continent souffrant d’une pauvreté endémique en une puissance économique capable de stimuler l’ensemble de l’économie mondiale.
Selon l’Irena, l’Agence internationale des énergies renouvelables, la production d’énergie doit «au moins doubler» d’ici 2030 pour accompagner le développement et satisfaire la demande, et «même tripler» en matière d’électricité. Dans ce sens, Mustapha Bakkoury, président du directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Masen), a indiqué en ouverture des travaux de cette première édition que «les pays du continent, qui recèlent d’énormes potentialités, sont en mesure d’enclencher une dynamique de développement qui permettrait de changer la situation, pourvu qu’ils fassent preuve de volontarisme et d’une bonne gestion de leurs ressources». Il a ajouté que «le Maroc a fait un choix volontariste dans le domaine de l’énergie, à travers, entre autres, le développement des énergies renouvelables et l’adoption d’une stratégie de développement de l’économie verte».
Le patron de Masen a précisé que l’ambition est de «porter la part des sources d’énergies renouvelables dans le mix électrique national de 42% en 2020 à 52% en 2030». De son côté, Francisco Pascual Obama Asue, Premier ministre équato-guinéen, a estimé que «l’Afrique demeure l’un des continents les plus vulnérables aux changements climatiques, malgré sa faible production de gaz à effet de serre». Et de poursuivre que «ces pays n’ont pas d’autre alternative que de rester ensemble, engagés et déterminés pour relever les multiples défis auxquels ils sont confrontés en la matière». En effet, aujourd’hui encore, un Africain sur deux n’est raccordé à aucun réseau électrique fonctionnel. En 2012, selon les chiffres de la Banque mondiale, seuls 6,5% des Burundais, 13,1% des Burkinabés et 55,8% des Ivoiriens étaient connectés à un réseau électrique classique. Un grave déficit qui est également une opportunité.