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Moratoire de 10 ans sur les autorisations d’exploitation des faux tecks au Togo/Les exploitants s’en remettent à la clémence de Faure Gnassingbé
Publié le mardi 26 juillet 2016  |  Telegramme 228


© Autre presse par DR
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«Nous nous alignons sur la décision du gouvernement par rapport aux faux tecks. Nous n’entendons pas enfreindre à la décision prise mais seulement, nous demandons une clémence, une faveur, pour que les produits dans les conteneurs, sur les parcs, dans les dépôts et autres points de vente, qu’on nous les laisse puisqu’ils étaient à terre avant le moratoire du 22 juin dernier, pour que nous puissions les écouler au moins pour soulager nos peines ».


C’est en résumé, la doléance formulé hier lundi par les exploitants de bois au Togo, réunis au sein du SYTREBACT (Syndicat des Travailleurs revendeurs de bois et activités connexes au Togo) et du SARIEF (Syndicat Autonome des Reboiseurs Importateurs et Exportateurs des Produits forestiers au Togo), deux grands syndicats des acteurs du secteur des bois au Togo, au cours d’une conférence de presse à Lomé.



Ces acteurs qui se veulent également une maillon importante de l’économie du Togo par cet appel à la clémence entendent voir l’autorité, et plus principalement le Chef de l’Etat avoir une oreille attentive à leurs cris de détresse vu les conséquences fâcheuses surtout socio-économique de la décision prise le 22 juin dernier de suspendre la « délivrance des autorisations de coupe et d’importation de faux teck sur le territoire national ainsi que son exploitation et sa réexploitation » à partir du Togo.


De la narration de ce qu’ils vivent comme situation depuis le mois de décembre 2015, il ressort qu’une accession de Faure Gnassingbé et du gouvernement togolais à la doléance de ces exploitants, reviendra à « donner la chance à ces milliers de Togolais et Togolaises qui interviennent dans le secteur et qui pendant presque sept (07) mois ne travaillent plus, de retrouver une partie de leur revenu pour répondre aux besoins fondamentaux (vivres, soins de santé, frais de loyer, frais de scolarité…) de leur famille et de leurs collaborateurs », à « permettre aux opérateurs économiques qui n’ont pas été payés par les Chinois de rentrer en possession d’une partie de leurs fonds constituant ainsi pour eux un capital qui peut servir à redémarrer une autre activité économique dans le contexte de la réorientation des acteurs », et enfin, à « mettre fin rapidement à la situation d’impasse dans laquelle se trouvent les opérateurs économiques de la filière bois plus leurs collaborateurs et leur famille à cause de la perte d’emploi et de revenu créant ainsi le chômage qui entretient la pauvreté avec ses conséquences d’insécurité ».



En tout cas, au-delà de cette doléance qui pourrait amener certains à se demander comment cette clémence là pourrait s’exécuter sans que quelques exploitants véreux ne rusent d’intelligence en faisant glisser quelques bois non concernés dans le lot, le SYTREBACT et le SARIEF font une promesse : celle de se constituer en gendarme pour contre tout acteur véreux, en contrôlant scrupuleusement le processus qu’ils proposent qu’il soit enfermé dans un court temps donné. «Nous garantissons les moyens pour contrôler. Nous sommes obligés au niveau préfectoral et régional de nous transformer en policiers pour opérer les contrôles », a assuré le porte-parole de ces deux syndicats, Richard Dansrou, S.G du SYTREBACT, appuyé par son homologue du SARIEF, Koffi Comlan.


Des chiffres qui sont ressortis, plus de 400 conteneurs de tecks et de faux tecks avaient été saisis et seulement près de 200 conteneurs de tecks dans le lot avaient été libérés alors que 285 conteneurs restent toujours sous le coup de la saisie, soit une perte estimée en moyenne à environ 1,5 milliard de F cfa, qui a empoisonne la vie de tous les acteurs du secteur des bois.


Pour rappel, selon la décision prise par le gouvernement le 22 juin dernier, il est décidé « la suspension provisoire de toute autorisation de coupe et d’importation de faux teck sur le territoire national, ainsi que son exploitation et sa réexportation à partir du territoire national ; le conseil impose un moratoire de dix ans sur la délivrance des autorisations d’importation et de transport de madriers de faux teck des pays voisins et d’autres pays de la sous-région ».


Selon la communication qui a conduit à cette décision relative au moratoire sur l’exploitation, l’importation et la réexportation des madriers de pterocarpus erinaceus au Togo, il a été constaté «que le ‘‘vène’’, essence communément appelée ‘‘faux teck’’, fait aujourd’hui l’objet d’une forte exportation vers certains pays asiatiques à partir du port autonome de Lomé ».


Dans ce trafic, on constate la présence des « opérateurs économiques nationaux, qui, en complicité avec certaines entreprises asiatiques, utilisent les autorisations d’importation de produits forestiers ligneux, régulièrement obtenues au Togo, pour s’adonner, sur l’ensemble du territoire national, à l’exploitation illégale et excessive de cette essence qu’ils transportent nuitamment au moyen de tracteurs jusqu’aux frontières des pays voisins pour, ensuite, faire passer les produits comme s’ils provenaient de ces pays ».


En tout cas, c’est une décision que les exploitants, du moins ceux du SYTREBACT et du SARIEF disent comprendre et se refusent d’aller à son encontre.



T228
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