L’hécatombe continue au CHU Sylvanus Olympio de Lomé. Après certains décès qui ont été dénoncés quelques semaines pour ne pas dire mois plus tôt soit du fait de la négligence de certains membres du personnel soignant ou encore pour défaut de matériel de soins et dénoncé par certaines organisations de la société civile, c’est le tour lundi dernier d’un jeune enfant de 11 ans souffrant d’un mal de ventre de passer de vie à trépas toujours parce qu’il n’y avait pas de matériel pour le soigner.
C’est du moins ce qu’a rapporté le père de la victime qui intervenait hier mardi chez nos confrères de radio Victoire Fm. Il est rapporté que l’enfant, « amené au service de pédiatrie de ce centre par sa mère parce que souffrant des maux de ventre, n’a pu bénéficier d’aucun soin et a finalement succombé à ses maux devant ses parents ».
C’est donc u n père désemparé qui a voulu dans ses propos que la mort de son fils serve d’incitant aux autorités mais également à tous les Togolais pour que l’on prenne conscience qu’il faut faire quelque chose pour que d’autres ne meurent plus à l’avenir toujours pour les mêmes causes.
«La mort de mon enfant est une mort de trop.
La vie est précieuse, c’est toute une destinée qui est partie. J’ai pensé à tous ces enfants qui meurent chaque instant, faute de matériel comme on le dit. Sincèrement je suis interpellé, je vais mener des actions, interpeler le peuple togolais et le gouvernement.
S’ils ont démissionné, ils n’ont qu’à être clairs afin que le peuple puisse prendre sa responsabilité, parce que nos enfants ne peuvent pas continuer à mourir, faute de matériel dans ce millénaire, alors que ce n’est pas tout le monde qui a les moyens d’amener les patients dans les cliniques ou à l’extérieur. Si du coup, nous devons amener nos enfants là-bas pour cause de malaise et qu’on les déclare par la suite mort gratuitement comme ça, il y a quelque chose à faire. Même si c’est 25 francs qu’on doit cotiser par personne au Togo, tous autant que nous sommes, il faut le faire », a déclaré le père de l’enfant décédé.