L’information est tombée comme un coup de tonnerre mais elle est vraie, puisque confirmée aux informations officielles sur la Télévision Nationale. Conformément aux dispositions de la constitution, dit-on, par décret n°2016-086/PR portant nomination, Faure Gnassingbé a décidé de mettre fin à la longévité du tout puisant Adji Otèth Ayassor du ministère de l’Economie et des Finances, poste qu’il occupait depuis plus de 10 ans. Il est remplacé par SANI Yaya, sans qu’on ne précise sa nouvelle destination.
Le temps qu’il a passé à ce poste, l’homme était devenu un supra ministre qui se suffisait, surtout avec la main de fer mise sur les finances publiques où décaisser des fonds étaient difficile, trop difficile et quasi compliquer. Ce qui le mettait en conflit avec certains de ses collègues ministres. Ce comportement de ce géant aux pieds d’argile mettait le gouvernement, lui-même, en permanente difficulté.
Loin de rester sur cette image qui faisait croire que Ayassor était intègre dans sa gestion de la chose publique, il a été cité dans plusieurs malversations financières, notamment l’histoire de retro-commission de plusieurs dizaines de millions de francs cfa destinés à la réhabilitation de la route Lomé-Vogan-Anfoin. Cette affaire a fait voire le tout puissant Ayassor de toutes ses couleurs. On parlera des séries de plaintes et de poursuites contre les journaux Indépendant Express de Carlos Komlanvi Kétohou et Le Rendez-vous de El Hadj Abi Alpha.
Aussi, cité dans une histoire de maraboutage contre le chef de l’Etat, Adji Otèth Ayassor a-t-il été la pièce maîtresse du sabotage économique du pays, comme le président du PRR, Parti du Renouveau et la Rédemption, Nicolas Jean Lawson aime le décrire à chaque occasion qui lui est donnée. Ce sabotage a été matérialisé par la fusion des deux grandes régies financières du Togo à savoir les Douanes et les Impôts, pour en créer le fameux OTR, Office Togolais des Recettes. Ce chef-d’œuvre du sieur Ayassor a provoqué des grincements de dents et fait beaucoup de victimes.
Plusieurs agents de ces deux services ont été sacrifiés sur les plateaux de ce machin dangereux. Cette réforme, comme on l’appelle dans les travées du pouvoir, a eu l’allure d’un règlement de compte et d’une guerre de repositionnement qui a évincé la dame de fer, Ingrid Nana Awadé, ex-directrice générale des Impôts, aujourd’hui Directrice Générale de la DOSI, Délégation à l’Organisation du Secteur Informel.
Comme si cela ne suffisait, l’attaque a été dressée contre les transitaires dits non-agréés qui ont succombé lamentablement aux coups portés à leur endroit par les réformes imposées avec la complicité de personnes tapis dans l’ombre.
Sur cet élan, Ayassor était devenu ce grand homme à l’origine de toutes les décisions, surtout celles concernant l’économie du pays. Initiateur des séries d’endettements du pays au niveau de la Chine, de l’Israël, l’Arabie Saoudite, l’Egypte. L’un de ses Chefs-d’œuvre est aussi le contrat avec les différents groupes mafieux notamment Bolloré à qui on a vendu le port autonome de Lomé pour 35 années de gestion.... suite de l'article sur Autre presse