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Interview De Me Mouhamed Tchassona-Traoré : "Le temps où nous pensions qu’il y avait des méchants d’un côté et des bons de l’autre est passé"
Publié le jeudi 4 aout 2016  |  AfreePress


© Autre presse par Republicoftogo
Me Tchassona Traoré, président du parti MCD


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Me Mouhamed Tchassona-Traoré, président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) est un personnage politique qui a de la suite dans les idées et le prouve à chacune de ses sorties médiatiques. Le natif de Sokodé a sa lecture de la situation sociopolitique du Togo et tient à la partager avec les Togolais. Il revient dans l’interview ci-dessous, sur les sujets chauds de l’heure à savoir le scandale des Panama Papers avec les évasions fiscales découvertes dans l’industrie WACEM, les réformes politiques, les résultats des travaux du Hcrrun et la proposition de loi introduite par l’ANC et ADDI devant le parlement. Que dit-il réellement sur tous ces sujets, voici pour vous l’intégralité de ses propos.

Bonjour Me Mouhamed Tchassona-Traoré. Vous êtes le président du MCD, une formation politique très présente dans le débat sociopolitique de notre pays. Quelle analyse faites-vous des révélations faites par la presse dans le dossier Panama Papers ?

La finance s’est beaucoup structurée au plan international et ceci à tous les niveaux. Ce n’est plus possible de faire des dépôts en liquide dans des banques à travers le monde sans attirer l’attention.

Nous avions cette appréhension depuis longtemps que le Togo également puisse être au nombre des pays où ce scandale pourrait avoir droit de cité. Connaissant un peu la propension d’un certain nombre de personnes ici, qui prennent des libertés avec les richesses du pays. Donc ça n’a pas été pour nous un étonnement, ça fait partie des choses auxquelles nous nous attendions. Ceci dit, il faut affirmer que nous n’avions pas encore l’étendue ou l’entièreté de tout ce que les gens prennent comme libertés avec les biens du pays.

Nous osons croire que pour une fois, le gouvernement togolais prendra de la hauteur et que les gens reviendraient au respect des lois qui régissent le fonctionnement des sociétés au Togo. Ce n’est pour rien, si au niveau international les gens ont travaillé afin qu’on ait des textes communautaires, quel que soit le pays d’où on vient.

Les textes de l’OHADA sont là, ils ont été financés à grand frais par la banque mondiale et beaucoup de bailleurs de fonds. C’est pour que nous ayons une meilleure lecture de la vie des sociétés dans notre cas. Il faut dire que cela ne règle pas sur le fond le problème de la transparence dans les entreprises. Il y a à côté, des textes nationaux qui doivent être appliqués. Nous interrogeons le Code minier.

Sur le fond, il n’est nullement interdit à des citoyens d’avoir des actions dans des sociétés commerciales. Ce qui est interdit, c’est de prendre la direction de ces sociétés lorsqu’on occupe un certain nombre de fonction. Mais la difficulté que nous avons au Togo, est liée au fait que la quasi-totalité des actionnaires de nationalité togolaise dans cette société ressortent d’une seule formation politique de sorte que ça devient inquiétant.

Ça repose globalement le problème de la gestion de nos finances, de notre économie. Nous avons souvent l’habitude de dire que le Togo n’a pas de schéma économique visible. Nous n’avons pas d’éléments structurant autours desquels on peut bâtir sur le long terme, une économie. Nous avons comme l’impression qu’on navigue à vue et ça nous conduit à des scandales tels que celui des Panama Papers.

Voilà ce que nous pouvons dire sur cette question.
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