Nous avons lu sur les médias en ligne des informations incroyables.
Lorsqu'on écrit par exemple cette phrase : " l'appareil judiciaire est secoué ces derniers jours par un scandale de corruption ", ce qu'il faut savoir est que le dossier de la vente du fameux bateau ne date pas d'aujourd'hui.
Les sommes importantes qui ont fait l'objet de transactions et de toutes sortes de micmacs à divers niveaux étaient connues depuis longtemps par notre rédaction. Nous n'avions pas voulu écrire sur le sujet parce que nous n'avions pas cerné les contours de ce dossier, au demeurant, très simple, mais devenu par la gloutonnerie des hommes un véritable imbroglio judiciaire.
Dans cette affaire, nous nous demandons, à juste titre, si les protagonistes c'est-à-dire, les Magistrats, les Avocats et les huissiers ont joué honnêtement chacun, en ce qui le concerne, leur partition ?
Nous sommes fondés de dire, au regard des éléments d'appréciation en notre possession, que les choses ne se sont pas déroulées convenablement. Autrement, nous n'en serions pas là à vouloir médiatiquement clouer aux piloris le président de la Cour Suprême dans l'exercice de ses prérogatives de Président du Conseil Supérieur de la Magistrature.
Ce qu'il faut savoir, c'est que cette haute institution du pouvoir judiciaire est régie par des règles très strictes.
A ce niveau, il n'est pas question de violer les règles de droit. Sinon la République serait à terre.
C'est vrai que M. SRONVIE, président de la Cour d'Appel, lui-même membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, a été entendu au cours d'une réunion de cette instance très récemment.
C'est également vrai que la séance s'est déroulée dans le respect avéré des règles de l'art c'est-à-dire de la loi et du droit de chaque partie. M. SRONVIE a eu à s'expliquer et le dossier a été mis en délibéré pour être vidé sur le champ. Il appartient, dans ce cas, au magistrat rapporteur de faire son travail dans cinq jours pour permettre au président du Conseil Supérieur de la Magistrature d'informer l'opinion.
Il est donc inenvisageable que le secret de délibération soit violé en l'espèce par le président du CSM lui-même.
Que dire, sinon que les réseaux sociaux qui ne sont pas encore assujettis dans notre pays aux règles déontologiques et éthiques usent et abusent de ce vide. Il faut donc nécessairement combler la lacune. La HAAC, dans son nouveau rôle de rénovation, doit y veiller.
Nous tenons en conclusion à expliciter qu'aucune décision émanant du CSM n'a été rendue publique.
Dans notre profession de journaliste, nous devons éviter les supputations et les accusations de nature à semer la confusion dans les esprits. Nous ne gagnons rien à nous lancer sur les voies de l'aventure médiatique et du sensationnalisme.
Il est temps, vraiment grand temps, pour nous de savoir que sans le professionnalisme et la rigueur qui sied, nous connaîtrons inévitablement une descente aux enfers qui ne fera que nous pénaliser et nous plonger dans le dénuement parce que nous ne pourrons pas vivre de notre métier.
M. SRONVIE n'a pas été suspendu de ses charges. Pas encore du moins, parce que le Conseil Supérieur de la Magistrature n'a pas encore rendu son verdict.
Alors, pourquoi mettre la charrue devant le bœuf ? Attention, sinon il y a péril en la demeure.
La supposée suspension est un coup médiatique relevant d'une vue de l'esprit. Nous y verrons plus clair avec le temps.