Société/Cabinet de recrutement (au Togo): Le sexe, la condition pour décrocher un emploi

Société

Publié le mardi 9 aout 2016 | Le Médium

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Semaine de l`emploi édition 2015 à Lomé
Lomé, le 23 mars 2015, Palais des Congrès de Lomé. Le Gouvernement togolais conduit par le Premier ministre Ahoomey-Zunu fonde beaucoup d`espoirs dans cette foire de l`emploi 2015 pour réduire le chȏmage au Togo.

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Trouver aujourd'hui un emploi dans notre pays, est un parcours de combattant. Si vous n'avez pas « de bras longs » pour vous booster, il faut donc pour les femmes avoir des jambes assez malléables et très, très légères. Certes, la faute n'est pas uniquement aux femmes et filles à la recherche d'emplois mais également à des recruteurs véreux, se cachant derrière des cabinets et agences de recrutement, qui surfent sur le souhait d'espérer un emploi des jeunes filles et dames.

Le phénomène prend des proportions inquiétantes et menace la paix dans les foyers.

La plupart de ses « recruteurs » officiant par le biais de leurs cabinets n'hésitent pas à conditionner la réussite du processus de recrutement qu'en échanges d'une partie de jambes en l'air, surtout en échange de l'assurance de décrocher le premier emploi pour la majorité, et un meilleur pour les autres. Certains recruteurs « véreux » poussent l'outrecuidance de proposer des relations extraconjugales à des femmes fiancées et même mariées, quand bien même-celles-ci se déclarent comme telles.

En procédant ainsi (nous faisons économie de citer dans cette parution les cabinets de recrutement en question ici à Lomé), les agents recruteurs mettent en difficulté les couples. Beaucoup de foyers sont aujourd'hui en péril par la faute de ces indélicats recruteurs.

«Je ne peux plus faire confiance aux cabinets de recrutement. Ils ne sont pas sérieux et ne font que courir derrière nos fiancées et femmes. Un employé d'un cabinet de recrutement opérant dans un processus pour une institution bancaire à Lomé ne cesse de harceler ma fiancée et de lui proposer une partie de jambe en l'air dans la perspective de l'obtention d'un emploi» s'est indigné un fiancé. Ceci n'est que la partie visible de l'Iceberg.

Dans le foyer Biyao, jeune cadre dans une société de la place, la situation devient intenable. Sa fiancée fait l'objet d'un violent harcèlement de la part d'un employé d'un Cabinet de recrutement de la place. « Le gars ne cesse de lui envoyer des images obscènes et pornographiques et surtout de l'appeler à des heures impossibles pour lui demander de le rencontrer dans un hôtel en périphérie de Lomé pour « conclure son dossier », déplore le sieur Biyao.

Pour certains recruteurs, les assauts et les chantages ne commencent qu'après l'obtention du travail. Abra, étudiante dans une école BTS à Lomé raconte : « J'ai une cousine, qui après son diplôme de BTS Assurances Banques, a déposé son dossier dans un cabinet de recrutement suite à un appel à candidatures. Le processus s'est bien déroulé et ma sœur a trouvé son premier emploi dans une banque de la place.

Un soir, J'ai remarqué qu'elle a été ramenée en voiture à la maison par un jeune monsieur. A ma question de savoir qui est ce type, ma sœur s'est mise à pleurer avant de me confier que c'est le recruteur qui l'a aidé à trouver son emploi et en contrepartie elle sort avec lui en cachette sur son insistance, de peur de perdre cet emploi difficilement trouvé, trompant ainsi l'homme avec qui elle vit depuis plusieurs années».

Ces témoignages et exemples sont loin d'être des cas isolés dans notre capitale où le personnel de certains cabinets de recrutements qui pullulent à tous les coins de rues, mettent en danger les couples et les foyers. Les dégâts causés par le comportement de ces irresponsables sont irréparables. Que de couples divorcés ou en instance de divorce ! Que de promesses de mariage qui ont volé en éclats !

Il est temps que les autorités regardent de plus près ces soi-disant cabinets de recrutements qui font du tort aux honnêtes citoyens et mettent en péril la cohésion familiale. La quête d'un emploi ne saurait devenir une croix pour ceux qui n'aspirent qu'à travailler pour le pays.

Crédo TETTEH

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