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Togo : les religions face à l’homosexualité
Publié le vendredi 12 aout 2016  |  La Gazette du Golfe


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Messe chrismale 2016 dans l`archidiocèse de Lomé
Lomé, le 23 mars 2016. En prélude à la célébration de la Pâques 2016, une grande foule de chrétiens catholiques a répondu à l`appel de l`Archevêque Denis Amuzu-Dzakpah


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Au Togo, toutes les religions sont au fait des pratiques homosexuelles qui touchent parfois leurs fidèles. Certains responsables religieux les condamnent publiquement et avec véhémence alors que d’autres n’en parlent qu’en cercle restreint ou dans leurs prédications.

Bien qu’ayant toujours existé, les pratiques homosexuelles prennent de l’ampleur depuis quelques années et aucune couche sociale n’y échappe. Ces pratiques sont présentes au cœur des différentes congrégations religieuses. « Le phénomène, selon nos études, est beaucoup plus visible ou vient du milieu religieux ; 80 % des homosexuels enquêtés au Togo avouent avoir eu leur premier rapport sexuel avec un prêtre, un pasteur, un imam ou encore un prêtre vodou », avait confié en octobre 2013 le Directeur exécutif d’Arc-en-ciel, Simplice D. Anato, à notre confrère «L’Alternative».

«Dans les couvents vodou, il est courant de voir des hommes entretenir des relations sexuelles entre eux. Même chose chez les femmes. Etant souvent obligés de passer des mois voire des années ensemble, ces comportements naissent même si certains finissent par les abandonner. Et pour éviter ces pratiques, il a été décidé de ne plus éloigner dans les couvents les hommes des femmes. Il y a même certains prêtres qui, au nom d’une supposée puissance spirituelle, imposent ces genres de relations aux initiés », explique un octogénaire, prêtre vodou de son état. Mais pour lui, ce sont des actes qu’ils condamnent quand ils sont entre eux ou qu’ils sont devant leurs fidèles. «Nous ne prenons pas publiquement position par rapport à cette question », ajoute-t-il.

Tout en déclarant que l’animisme n’autorise pas les pratiques homosexuelles qui sont des péchés impardonnables pouvant conduire à la mort, M. Kokou Atchinou, président du culte vodou au Togo, reconnaît dans les colonnes de « L’Alternative » l’existence du phénomène : « Il y a 4 ou 5 ans, on a constaté des cas d’homosexualité chez certains de nos adeptes. Ils ont la quarantaine. Depuis, trois sont décédés de maladie. Le quatrième cas est là actuellement, très malade. On a tout fait, mais il ne guérit pas. Personne ne croit qu’il va guérir. Et depuis 2010, aucun autre cas n’est constaté».

Au niveau des autres religions, les condamnations ne se limitent que dans les prédications. Et le plus souvent, ce sont des condamnations timides, même si la stigmatisation est bien réelle. « J’ai constaté que les églises s’adaptent au temps. Les prêtres et les pasteurs ne s’épanchent plus sur la fornication tout comme sur l’homosexualité. En le faisant, ils risquent de faire partir leurs fidèles. D’ailleurs, il est même dit dans la Bible de ne pas juger », affirme un diacre.


C’est dans cette dynamique que certaines églises ont, au lieu de jeter l’anathème sur les homosexuels, choisi de les accompagner, quitte à laisser chacun avec sa conscience. Ce que fait par exemple le Pasteur de l’Eglise méthodiste et Vice-président de l’Initiative Œcuménique sur le plaidoyer, le VIH et le SIDA en Afrique (EHAIA), Godson Lawson-Kpavuvu.

« La pratique est très présente dans toutes les églises du monde. Parfois, on rencontre des homosexuels même dans la haute hiérarchie de certaines églises. Au Togo par exemple, je connais un nombre important de mes fidèles très dévots, mais qui pratiquent l’homosexualité. (…) Ce qui est important de faire et qui est très urgent est la lutte contre l’homophobie, la discrimination et la stigmatisation contre les communautés gays et lesbiennes au Togo, d’autant plus que le taux de séroprévalence à VIH est très important dans cette communauté », a-t-il relevé dans une interview en octobre 2013.

Seul M. Edoh Komi, président du Mouvement Martin Luther King (MMLK) et Pasteur d’une église éveillée, a l’habitude de prendre position par rapport à l’homosexualité au Togo.
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