Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

GIM-UEMOA: Un réseau prometteur au service de l’inclusion financière africaine
Publié le vendredi 12 aout 2016  |  Les Afriques




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


Blaise Ahouantchédé, DG de GIM-UEMOA, relate la densité du réseau avec 112 banques. Il a aussi évoqué les nombreuses réalisations de l’organisme en 13 ans d’existence et les défis qu’il doit relever dans les prochaines années. Ahouantchédé a aussi exhorté la Cedeao à prendre le lead pour permettre au réseau GIM-UEMOA d’élargir sa couverture.



Les Afriques : Quelle est aujourd’hui la densité du réseau GIM-UEMOA ?


Blaise Ahouantchédé : Le réseau GIM-UEMOA est aujourd’hui fort de 112 banques qui sont dans l’écosystème de GIM. Ce sont des banques qui sont dans la zone Uemoa. Nous sommes un chantier initié par la Bceao.

Nous gérons l’interopérabilité et la compensation des opérations financières électroniques. Nous avons commencé par les opérations de cartes bancaires. Mais toutes les opérations qui transitent par notre plateforme sont compensées par le GIM et réglées sur les comptes des banques au niveau de la Bceao. C’est un réseau qui a interconnecté plus de 5 000 points de services. Ce sont 3 500 guichets et 2 500 terminaux de paiement interconnectés.

Nous avons des infrastructures commerçantes, comme tout ce qui est plate-forme e-Commerce. Une vingtaine de sites marchands sont connectés au GIM. Notre mission première est de s’adresser d’abord aux acteurs de la zone Uemoa. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que nous avons plus de 4 000 000 de cartes qui circulent sur notre réseau. Plus de 80% sont des cartes bancaires domestiques, permettant aux clients de faire des transactions dans la zone. 20% des cartes sont internationales. Elles sont co-marquées GIM-UEMOA et GIMMasterCard et utilisables partout dans le monde.


LA : Le réseau GIM est surtout implanté dans la zone Uemoa. Avez-vous des projets d’extension de votre champ d’intervention à d’autres régions du continent, notamment en Afrique centrale et du Nord ?



B.A. : C’est vrai que le GIM est implanté dans les 8 pays de l’Afrique de l’Ouest parce que nous sommes une émanation de la Bceao, mais l’objectif de notre création a été d’interconnecter les systèmes des banques, pour permettre aux clients détenteurs des cartes de ces banques de faire des transactions en payant moins, au niveau de leur banque et des réseaux de banques grâce au réseau GIMUEMOA. C’est un objectif atteint, car aujourd’hui toutes les banques sont interconnectées au réseau GIM dans la zone Uemoa. Comme nous avons atteint ce premier objectif et étant conscients que nous sommes dans un monde de plus en plus globalisé, mondialisé, nous avons compris que les banques qui sont dans notre zone sont également en Afrique du Nord en Afrique centrale. Aujourd’hui, vous trouvez Ecobank au niveau de l’Uemoa, également en Afrique centrale, au Cameroun et dans d’autres régions. C’est pourquoi nous avons tout de suite réfléchi sur la nécessité pour le GIM de revoir sa stratégie afin que nous ayons une offre de services plus ouverte.

Tout en restant sur le périmètre de l’Uemoa, permettre que notre système soit plus ouvert et je pense qu’il y a des réflexions en cours pour voir dans quelles mesures nous pourrions nous connecter à l’Afrique centrale, à l’Afrique du Nord… afin que celui qui a sa carte en Afrique du Nord puissent faire sa transaction dans la zone et que celui qui a une carte de la zone Uemoa soit en mesure de faire pareil, au Maroc, en Tunisie... La réflexion est en cours et va au-delà des aspects techniques. Il y a une dimension réglementaire juridique et légale que nous sommes en train de regarder. Une fois que tout est mis sur table avec les banques centrales, on pourra passer à cette étape. Aujourd’hui avec une carte GIM, et en tant que client de la BAO, il est possible de faire des transactions chez Coris Bank, sans être son client. Cette dernière prend des risques en délivrant de l’argent. C’est parce que le GIM a mis en place un dispositif juridique et réglementaire qui permet de garantir les transactions effectuées par les clients sur les infrastructures d’une autre banque qui n’est pas la leur. Dans la zone Uemoa, ce n’était pas un projet simple, bien que nous soyons dans une zone unique avec les mêmes réglementations. Imaginez que nous élargissons le projet au niveau de la Cedeao, de l’Afrique centrale….

Il faudra que les autorités monétaires puissent s’accorder sur un certain nombre de règles et de normes afin que nous puissions mettre en place ce projet. Mais techniquement nous sommes prêts. Je voudrais ajouter que le GIM a deux offres : Celle que nous appelons d’interopérabilité, d’interbancarité et une chambre de compensation pour les banques de la zone Uemoa. A côté, nous avions développé une offre de processing. C’est du traitement pour le compte de tiers. Grâce à cette offre de processing, des banques peuvent bénéficier d’une offre mutualisée. A l’état actuel, le GIM peut, grâce à cette offre, accompagner des banques partout, que ce soit en Afrique centrale ou ailleurs. Dans ce sens, je peux donner le cas du groupe BSIC, la banque sahélo-sahélienne qui a fait appel à nous et aujourd’hui nous traitons des transactions de BSIC Guinée Conakry sur notre plate-forme.

Le groupe BSIC est dans plus de 14 pays et ils ont choisi le réseau GIM pour les accompagner sur ce type d’offre. Ainsi, nous pouvons avoir un projet plus intégré avec une dimension régionale, africaine et permettre aux citoyens africains de pouvoir faire des transactions avec leurs cartes partout où ils se trouvent.
... suite de l'article sur Autre presse


 Commentaires