Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Focus Infos N° 162 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Vraie Question (Affaire Panama Papers)?
Publié le samedi 13 aout 2016  |  Focus Infos


© aLome.com par Parfait
L’ANC entend se choisir un candidat pour 2015 : ce sera à la faveur de son 1er congrès ordinaire qui a mobilisé du monde ce 10 octobre 2014, à Nyékonakpoè, sur la Paroisse de l`église presbytérienne du quartier du mȇme nom.
Isabelle Ameganvi du Bureau directeur de l`ANC.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Depuis la publication dans la presse de la liste des actionnaires de la société WACEM S.A et des pratiques fiscales présumées attribuées à ses dirigeants, un emballement s’est emparé des médias. L’impression générale qui s’en dégage, dans une confusion entretenue ou involontaire des différentes notions auxquelles appelle cette polémique, est la pénalisation de l’actionnariat. En somme, on répand dans l’opinion, par ignorance assurément, mais sans doute aussi par pure volonté de clouer au pilori des supposés nantis, l’idée qu’être actionnaire dans une société est condamnable, un délit.



Pour faire court, il faut dire simplement que l’actionnaire est un investisseur en capital doté de prérogatives dans le fonctionnement d’une société.

Celles-ci sont de trois ordres. Politiques (droit de vote en assemblée générale, droit à l’information), pécuniaires (droit aux dividendes et droit au reliquat (boni) en cas de liquidation) et patrimoniales (droit de céder ou de nantir ses actions). Il n’est donc pas associé à la gestion quotidienne de la société dont il détient, avec d’autres, une fraction du capital. C’est donc un faux procès fait au Premier Ministre et à d’autres hommes politiques de détenir des actions dans une société. Investir dans des valeurs mobilières est d’ailleurs à encourager pour un pays qui souhaite avoir un tissu économique fort et un secteur privé dynamique. Il est tout aussi intéressant pour le Togo que les revenus de la classe dirigeante soient investis dans le pays.


Le conflit d’intérêt en l’espèce n’est donc pas établi. Il l’aurait été si le Premier Ministre avait par exemple mené le processus de privatisation d’une société publique dans laquelle il avait pris des actions ; ou encore si WACEM était soumissionnaire à des marchés publics. Certes, le fait que régulièrement des revendications sociales dans cette entreprise soient posées et qu’elle soit souvent accusée de bafouer les droits des salariés, peuvent être troublants et interpeller le Chef du gouvernement. Mais pas au point d’exiger sa démission pour détenir 20 actions sur les milliers que compte la société à cause de cela.


Il est tout aussi injuste de jeter à la pâture Brigitte AMEGANVI, la sœur d’Isabelle pour les actions qu’elle détient dans cette même société. Le statut d’opposant n’est pas antinomique de celui d’investisseur. Elle a parfaitement le droit, fût-elle une contestataire du pouvoir de Lomé, de croire en cette société et d’y investir. Toute cette boue jetée sur les AMEGANVI est inacceptable, notamment les histoires privées de « coucherie » entre leur sœur et l’un des responsables du groupe WACEM.

Cependant, à force de surfer sur l’ignorance d’une partie de l’opinion, de susciter, d’instrumentaliser ou d’encourager ne serait-ce que par leur silence complice des campagnes parfois odieuses et complètement hors de propos de la presse contre certaines personnalités surtout issues du sérail, les sœurs AMEGANVI et leurs amis ont fini par créer des « hydres » incontrôlables et irrécupérables, qui les mordent aujourd’hui.

Parce qu’en se posant systématiquement par exemple à l’exclusion des autres, comme le défenseur attitré des pauvres et des laissés-pour-compte, exploités par de vils capitalistes souvent étrangers favorisés par le pouvoir en place, Me Isabelle AMEGANVI peut difficilement expliquer aujourd’hui comment elle peut en même temps être l’avocat de ceux-ci devant les tribunaux. Comment à l’Assemblée nationale, en tant que présidente du groupe parlementaire ANC, elle peut interpeller le gouvernement sur les conditions de travail dans l’usine WACEM dont elle est l’avocat, ou encore sur les soupçons d’évasion fiscale de sa cliente. C’est l’effet boomerang du populisme qu’elle subit aujourd’hui.


... suite de l'article sur Focus Infos


 Commentaires