Le phénomène de la vie chère prend des proportions inquiétantes au Togo avec notamment l’augmentation sans concertation des prix des bouteilles de gaz butane estampillées TOTAL.
Le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH) dans une déclaration rendue publique sur le sujet appelle le peuple togolais à une mobilisation pour faire échec à toute initiative qui le rend plus misérable. Lecture.
Déclaration du Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH) relative à la vie chère au Togo.
Suite à la hausse du prix du gaz butane décidée par Total, il est clair que le Togo entre entièrement dans les entrailles d’un vampirisme sans précédent.
Le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH) constate que, dorénavant, tous les compartiments de la société togolaise participent à cœur joie au saignement et au gémissement du peuple. Pour preuve, de tous temps, les gouvernants sont pointés du doigt par rapport à la gestion scandaleuse des ressources du pays. En réponse à de telles pratiques, les autres pans de la société se sont lancés, eux aussi, dans la course effrénée à l’enrichissement au mépris des règles les plus élémentaires de morale et de décence.
Si aujourd’hui, le grincement de dents provient de la hausse fantaisiste et inique du prix du gaz butane, hier, c’étaient les tenanciers de débits de boisson qui refusent de se conformer à la décision de la Brasserie BB relative à la baisse du prix de la sucrerie désignée sous le vocable Youki. Hier encore, c’étaient les transporteurs, suite aux baisses répétitives du prix des produits pétroliers, qui rechignent d’aligner leurs prix sur ceux du carburant.
Dans la foulée, les producteurs de ciment gardent sa valeur initiale, les commerçants annoncent la flambée du prix de maïs sur le marché, les denrées alimentaires défient les consommateurs. Chacun à son niveau prend plaisir de l’enrichissement illicite.
Au niveau des autorités en charge du contrôle de prix, on observe pour le moment un silence sépulcral, les indicateurs n’étant peut-être pas encore au rouge. Les gouvernés accusent les gouvernants. Mais lorsqu’une situation se présente au profit d’un camp sur l’autre, et inversement, la recherche effrénée de profit devient la chose la mieux partagée. De ce point de vue, le citoyen lambda se demande celui qui hérite de l’autre. Car, s’il est vrai que les sommités sont la copie conforme des administrés, il n’en demeure pas moins vrai que ces administrés rythment leur danse par rapport au son d’en-haut.
Et comme tout le monde veut profiter d’une telle anarchie ambiante pour maintenir les autres au fond du gouffre, l’on est aux aguets en attendant le bon moment pour un enrichissement par quelque moyen que ce soit au nez et à la barbe d’un peuple meurtri, martyrisé et terrorisé qui semble finalement opter pour la résignation. Pourtant, le fameux discours habituel relatif aux actions en faveur du peuple et pour le peuple ne tarit jamais des lèvres.
Avec la dernière action en date, celle de la hausse vertigineuse du prix du gaz butane, le Rubicon est franchi. Le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH) en appelle à la mobilisation de tous les Togolais à faire échec à la vie chère.
![](http://news.aLome.com/img_photos/M/IMG_3888copy.jpg")
.jpg)