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Interview exclusive: Djimon Oré/Proposition de loi ANC-ADDI: «Le FPD constate que c’est juste pour des besoins de communication existentialiste que les initiateurs ont posé cet acte (...)»
Publié le mardi 16 aout 2016  |  GAPOLA


© aLome.com par Lakente Bankhead
Le FPD réaffirme la nécessité pour le TOGO de se doter d’une transition pour éviter le pire avant et après le scrutin présidentiel de 2015
Lomé, le 20 décembre 2014, à Brother Home. Le Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) du députe Djimon Orè s’est prononcé sur l’actualité politique et la présidentielle de 2015. C’était au cours d’une conférence de presse qui a rassemblé journalistes et membres de cette formation politique.


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Le blocage de la proposition de loi de l’opposition parlementaire ANC/ADDI sur la modification de certains articles de la constitution dans le but d’obtention des réformes politiques continue par susciter des réactions dans les rangs de la société civile que des partis politiques.
C’est le cas de la formation politique le Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) dont le Président Djimon Oré, dans une interview accordée à notre rédaction a fait savoir qu’il n’est pas surpris de ce blocage au vu de l’attitude des initiateurs dudit projet de loi. Et il pointe également du doigt le manque du patriotisme de certains acteurs politiques surtout ceux du pouvoir en place.


La semaine dernière, la proposition de projet de loi ANC/ADDI sur la mise en œuvre des réformes a été bloquée une fois plus à l’Assemblée nationale. Etes-vous surpris de ce blocage ?


Comme vous pouvez le pressentir, nous nous ne sommes pas surpris et nous avons même préparé l’opinion à ne pas être surprise. Nous nous sommes prononcés largement là-dessus que c’est une démarche vicieuse. Elle est vicieuse sur tous les plans. Le FPD constate que c’est juste pour des besoins de communication existentialiste que les initiateurs ont posé cet acte juste pour leur permettre de parler et dire qu’ils ont aussi pris une initiative. Eux-mêmes ne sont pas convaincus de ce qu’ils ont entrepris.

Ça, c’est de la part de ceux qui ont déposé la proposition de loi. Du côté de la majorité RPT/UNIR, c’est clair aussi, ça ne m’étonne pas, parce qu’eux aussi c’est le radicalisme à outrance. S’ils voudraient faire les réformes, elles devraient avoir lieu depuis.

Nous le précisons et le répétons, l’APG n’est pas le premier ni le dernier accord comme engagement que ce régime a pris qu’il n’a jamais respecté. N’oubliez jamais l’accord d’Ouaga qui n’a pas été appliqué, accord-cadre de Lomé, les 22 engagements, l’APG suivi de l’accord RPT/UFC, les recommandations de la CVJR… Donc c’est clair que le régime ne veut pas de la vraie démocratie au Togo. Maintenant, nos ainés qui ont incarné la lutte populaire jusqu’à ce jour, sont en train de faire leur jeu pour des besoins de leur intérêt partisan, et sont dans l’erreur, c’est pour cela que nous n’avons pas fait confiance. Et voilà nous avons raison de ne pas faire confiance.


Maintenant les faits vous donnent raison. Alors que faut-il faire pour obtenir les réformes ?


Pour obtenir les réformes… Voyez, nous avons écrit au chef de l’Etat dès la création du FPD, précisément le 04 octobre 2014, avant les évènements qui ont fait chambouler le régime de Blaise Compaoré au Burkina Faso, en lui disant clairement de prendre son courage à deux mains pour qu’on aille à la transition politique consensuelle. C’est la seule voie pour trouver la solution à nos problèmes.

C’est au cours de la transition que tous les problèmes seront réglés de manière globale sans anesthésie et en profondeur, parce que les problèmes, ce n’est pas la modification quelques articles de la constitution et dire qu’on a réglé les problèmes auxquels notre société est confrontée. Il s’agit d’assoir les fondamentaux de la démocratie premièrement, poser les bases essentielles de la réconciliation en second lieu et en troisième position, régler les problèmes des développements harmonieux. Pour régler ces trois problèmes, ce n’est pas une affaire de modification de quelques articles de la constitution.

Au FPD, nous nous disons qu’il faille instaurer une constituante en lieu et place de l’Assemblée nationale que nous avons présentement. Et c’est cette constituante qui va opérer toutes les réformes et proposer un projet de nouvelle constitution au peuple Togolais.

Et la nouvelle constituante doit prendre en compte tous les aspects des réformes dont nous parlons car ce n’est pas les réformes institutionnelles seulement et politiques mais celles de l’administration en générale. Et c’est ces réformes qui rendront notre administrative républicaine. Les réformes des Forces armées togolaises pour les rendre plus professionnelle et républicaine. C’est pourquoi, nous proposons une transition d’une à deux ans maximum.


Vous parlez de la transition politique… mais semble-t-il que les autres acteurs politique ne partagent pas cet avis.


Nous constituons un acteur politique. Les autres qui ne voudraient pas reconnaître cela sont de mauvaise foi. La preuve, ils font du sur place. Que ce soit du côté du pouvoir que de certains leaders de l’opposition, ils font semblant d’ignorer cela .Voilà que nous sommes devant le fait accompli. La procédure suivante c’est laquelle ? Ceux qui sont de l’opposition et qui ne voudraient pas partager cette opinion avec nous, ils proposent quoi alors aujourd’hui ? Voilà la réalité. Or accepter cela, c’est l’honnêteté intellectuelle. Certains pensent qu’une fois que cette constitution est modifiée, ils peuvent arriver au pouvoir. Et donc c’est ça l’essentiel.


Or c’est avoir une vision étriquée de la chose. Même si vous arrivez au pouvoir dans cette condition, vous ne pouvez pas diriger le pays. Vous ne pouvez pas à la suite d’une élection dire que vous gérez un pays d’une dictature de demi-siècle. Il faudrait qu’ensemble toutes les composantes de notre pays se mettent à genou pour régler les grands dossiers. Après, organiser des élections qui seront remporter par celui que le peuple désirera et celui-là pourra diriger, gouverner les mains libres comme au Benin ou encore au Ghana. Mais s’enfermer dans des calculs partisans donnera l’impression que tel ou tel article modifié permettra de mettre fin au règne de Faure au pouvoir …

NON… le problème n’est pas là. Du côté du parti au pouvoir, qui fait semblant de ne pas reconnaitre ce que nous disons, alors qu’ils savent que c’est la voie idoine, (dans la note que nous avons envoyé à Faure en 2014, nous avons parlé de la 5ème république) et tout dernièrement, ils en parlent aussi ; alors qu’il y a de cela deux ans, on dit pourquoi Dimon Oré demande une 5ème république ?…C’est de la fuite en avant pour faire perdurer la souffrance du peuple sinon, il n’y aucune autre idée plus pertinente que la nôtre.


Etant donné que les faits vous ont toujours donné raison, que pensez-vous faire pour amener les autres leaders de l’opposition à adhérer à votre vision, celle de la transition.


Nous discutons pour une synergie d’ensemble au niveau de l’opposition mais pas avec n’importe quel acteur politique. Il s’agit des formations politiques qui voudraient l’intérêt général. Alors sinon nous ne voulons pas qu’il y ait un consensus, nous n’écrirons pas au chef de l’Etat à deux reprises. Et à l’Assemblée nationale, je n’ai jamais cessé d’expliquer de fond en comble notre position. Donc histoire de faire comprendre au côté du pouvoir en place aussi les prérogatives de partager notre vision. Du côté de l’opposition, nous avons échangé avec la plupart même avec Jean-Pierre Fabre. A la veille de la présidentielle de 2015, je lui ai posé la question « il va à cette élection pour quel résultat ? ».
Donc nous sommes en contact avec tous pour les amener à accepter l’évidence, car l’évidence c’est là. C’est une question de patriotisme. Et c’est ce qui fait défaut car les gens mettent leurs intérêts partisans devant au détriment de l’intérêt général. C’est l’absence du patriotisme qui fait perdurer la crise. Sinon, la transition dont nous parlons au FPD, est-ce que c’est pour nous seuls ? Non ! Cela ne veut pas dire que le FPD sera le responsable de la transition. L’essentiel pour nous est que toutes les composantes se mettent ensemble. Mais si le pouvoir en place perdure à ne pas accepter cela et fait des contorsions, c’est là qu’il sera responsable des mouvements populaires qui seront obligés de voir le jour. Parce qu’on ne peut pas bloquer un pays pour toujours.


Pensez-vous que les réformes seront faites avant la tenue des élections législatives en 2018?



Nous avons un programme politique. Sinon pour nous, il n’est pas normal qu’on reste dans la situation actuelle et continuer par organiser des élections «trompent l’œil ». Car en plus de l’élection législative de 2018, on parle aussi des locales. C’est juste pour maintenir le statu quo. Ça ne changera rien. Or si on fait la transition, cela règlera le problème. Qui a peur de la transition ? Ce sont ceux qui n’aiment pas la vérité. Et ce n’est pas seulement ceux du pouvoir mais aussi ceux de l’opposition parce que leurs calculs partisans ne les arrangeraient pas. Or c’est ce qu’il faut. Donc 2018 n’est pas une préoccupation d’ordre électoral pour nous.


Dans vos interventions sur les médias de la place, vous avez fait savoir que vous ne faites pas confiance à l’HCRRUN. Voilà les débats de réformes sont renvoyés là par le pouvoir. Pensez-vous que cette structure pourra faire quelque chose ??



C’est de la manipulation. Juste Faure avec son système font cela pour gagner du temps parce qu’ils estiment que le temps ne joue pas à leur défaveur. C’est qu’on appelle du « dilatoire ». Il y a de cela un ou deux ans Faure disait que toutes les questions liées aux réformes doivent être discutées à l’Assemblée Nationale. Et bien avant, c’était la CVJR dont les conclusions dorment dans les placards. On disait l’Assemblée nationale… maintenant c’est l’ HCRRUN. Il faut être naïf ou complice pour accepter cela. L’HCRRUN, ce n’est pas pour arranger quoi que ce soit mais pour corrompre encore quelques personnalités de la société civile ou de l’opposition afin qu’ils cautionnent encore le maintien du statu quo.


Pour finir, dites-nous comment se porte le FPD sur le plan politique et social.


Le FPD a vu le jour dans des conditions très difficiles. Nous avons été contraint de créer le FPD pour des raisons telles que, le patron de l’UFC avec qui nous avons travaillé durant près de deux décennies a viré, il a opté et cautionné le régime que lui-même a combattu pendant des décennies et nous jeunes ne pouvant pas sacrifier notre conviction de la sorte , avons pris nos responsabilités en mains. Donc notre parti existe déjà depuis deux ans nous n’avons pas encore mené des actions d’envergure nationale mais nous continuons l’implantation. Mais dans la plupart de nos fédérations qui s’identifient aux préfectures, notre parti est en avant, et nous espérons agir efficacement à la face du monde dans les prochains mois. Si le régime en place continu à mépriser souverainement, nous allons donner la parole au peuple et on saura vraiment que c’est que notre parti a une assise nationale.


Interview réalisée par la rédaction

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