L’affaire fait grand bruit à Anié (environ 300 Km au Nord de Lomé). La disparition de SONDE Moussa 34 ans, peuhl bouvier et commerçant vivant depuis une vingtaine d'années dans la localité, inquiète sa famille qui parle « d’enlèvement » et pointe du doigt un fonctionnaire de gendarmerie. Celui-ci, selon les membres de la famille du jeune homme, aurait été la dernière personne à l’avoir appelé avant sa disparition.
« La semaine dernière Moussa a été invité par le fonctionnaire de gendarmerie. Au cours de leur entretien il lui a demandé de l’aider à mettre la main sur certaines personnes suspectées de vol et de crimes qui seraient des peulhs. Dans la même semaine et précisément mercredi nuit entre 22 heures et zéro heure, Moussa a reçu à plusieurs reprises des coups de file. Sa femme Halima très inquiète lui a demandé l’identité de l’appelant. Il lui répondit que c’était son ami gendarme sans lui dire exactement de quoi il s’agissait », rapporte à Afreepress une source proche de la famille du jeune bouvier.
Le jeudi dernier vers 17 heures, ajoute la même source, alors qu’il était au parc pour son job il reçoit encore un coup de file après avoir raccroché il informa son entourage qu’il s’agissait encore de son ami soldat qui voudrait qu’il vienne le retrouver devant la sucrerie d’Anié.
Ce sera la dernière fois que Moussa a donné signe de vie à ses amis. Il disparaîtra dans la même journée avec sa moto de marque DIALONG immatriculée TG 2683 BS.
Le gendarme contacté rejette toutes ces accusations et dit n’avoir jamais fixé de rendez-vous à Moussa devant l’usine d’Anié.
Qui a enlevé le jeune Moussa SONDE et où se trouve-t-il actuellement ? Difficile de répondre.
Une enquête a été ouverte pour le retrouver, rassure la police d’Anié.
L’inquiétude de la famille est d’autant plus grande que les enlèvements de peulh propriétaires de troupeaux sont en croissance dans la région des Plateaux où des ravisseurs réclament à la suite, des rançons à la famille de la victime avant toute libération.
