L’allégeance à l’État islamique, en 2015, a créé de fortes dissensions au sein du mouvement. Au point que l’on ne sait plus trop qui le dirige…
Comme toujours avec la secte takfiriste, le plus grand flou règne sur sa hiérarchie. « Boko Haram est traversé par des dissensions, affirme un officier nigérien. Il est possible qu’il y ait aujourd’hui plusieurs factions, et donc plusieurs chefs. » La nomination par l’État islamique (EI, auquel Boko Haram a fait allégeance en mars 2015) d’un nouveau « wali » pour l’Afrique de l’Ouest, le 2 août, contestée dès le lendemain par Abubakar Shekau, confirme cette thèse.
Il y aurait d’un côté les partisans de la « logique millénariste » héritée du fondateur de la secte, Mohamed Yusuf, et de l’autre ceux de la « logique terroriste », désireux d’approfondir leurs liens avec l’EI. Ceux-ci pourraient avoir gagné en autonomie et s’être éloignés des fiefs historiques de la secte pour s’établir dans la région du lac Tchad.... suite de l'article sur Jeune Afrique