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Les travailleurs de Wacem et Fortia en assemblée générale pour dénoncer la complicité du Gouvernement
Publié le mardi 23 aout 2016  |  AfreePress


© aLome.com par Parfait
Séance de questions orales autour du drame de WACEM, à Tabligbo
Lomé, le 22 octobre 2015. Parlement. Les ministres Bawara et Bidamon, épaulés par leur collègue Pius Agbetomey ont répondu à la question suivante de Jean Kissi : «Dans quelles conditions le drame de WACEM s’est-il produit, les mesures d’aide aux victimes, des éclaircissements sur le type de contrats liant l’Etat togolais et les industries minières… ».


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Huit mois après la signature d’un accord intervenu entre les délégués du personnel et la direction de Wacem sous l’égide du ministère de tutelle travailleurs de Wacem, les choses semblent demeurer dans une stagnation qui ne dit pas son nom. A ce jour, le constat qui est fait par les employés de ces sociétés est celui relatif au refus des employeurs de mettre en application les conclusions de cet accord tripartite.

Pour se faire entendre et exiger leur application, les travailleurs de Wacem et Fortia étaient hier après midi en assemblée générale à Tabligbo. Plusieurs centaines de travailleurs de ces deux sociétés ont massivement pris d’assaut l’enceinte de la place de l’indépendance à Tabligbo pour répondre à la convocation d’une assemblée générale de leurs délégués.


« C’est normal qu’on se retrouve aujourd’hui car il vous souvient que le 5 janvier dernier il y avait eu un accord signé entre Wacem, le ministère des mines et nous. A notre grande surprise après la signature de ct accord, 700 de nos camarades ont été abusivement licenciés et renvoyés à la maison et rien n’a été fait à la suite de toutes nos revendications sociales. Aujourd’hui on a eu droit qu’à une série de licenciements à Wacem», précise Sédonou Kodjovi, Secrétaire général adjoint du Sydemines.

C’est depuis octobre 2015 que les travailleurs de ces sociétés ont décidé d’observer une grève générale au sein de l’usine pour exiger de meilleures conditions de travail et de vie. En réponse à leurs mouvements de grève, les responsables de Wacem ont décidé de licencier 700 travailleurs. Et pour étouffer la lutte et le combat que mènent ces employés de Wacem et Fortia dans la défense de leurs droits pour de meilleures conditions de travail, les responsables de ces sociétés ont opté pour la diversion en octroyant des primes aux travailleurs licenciés.

« En dehors de cela ces derniers temps on assiste à une distribution de 50 et 100 000 francs comme droits de licenciement payés à nos camarades par nos employeurs », dénonce le Secrétaire général adjoint du Sydemines.

L’assemblée générale a également permis aux travailleurs de Wacem et Fortia de passer en revue les principaux sujets relatifs au Panama Papers. Trois semaines après la publication par les médias togolais du scandale financier lié à l’évasion fiscale de Wacem, les employés de ces deux sociétés s’estiment interpellés et dénoncent le silence du gouvernement.

« Nous avions appris que plusieurs ministres ont des actions à Wacem et que les cris des travailleurs ne leur disaient rien. Aujourd’hui nous concluons qu’ils ont été complices des employeurs de Wacem et Fortia pour nous faire subir ce que nous vivons aujourd’hui. On dénonce le partage des dividendes par des actionnaires parmi lesquels figurent les autorités du pays. Nous comprenons pourquoi ils ont du mal à donner satisfaction à nos revendications sociales car leurs intérêts seraient en jeu».

Face à ce constat, ces travailleurs se disent victimes de la duplicité du gouvernement et de leurs employeurs. Comprenant les vraies raisons qui expliquent le refus de réactivité du gouvernement face à leurs multiples revendications restées à ce jour sans suite, ils s’estiment trahis.

« Nous avons été trahis par notre gouvernement et par nos employeurs à cause des intérêts qu’ils ont dans ces sociétés. Avec toutes nos revendications restées sans satisfaction nous avons tout simplement compris que c’était une trahison ».

A la fin de l’assemblée générale, les travailleurs de Wacem et Fortia ont lancé un ultimatum au gouvernement pour satisfaire leurs exigences.

« Aujourd’hui nous demandons une chose que nos revendications soient satisfaites d’ici le 5 septembre prochain sinon nous appellerons à une autre Ag pour définir des actions à mener pour nous faire entendre par les autorités », préviennent ils.


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