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Le président Adesina : un an de mandat et déjà un programme de transformation ambitieux
Publié le vendredi 2 septembre 2016  |  Financial Afrik


© aLome.com par Atapointe et Marc Innocent
Election du président de la BAD: Le Nigérian Akinwumi Adesina succède à Donald Kaberuka
Jeudi 28 Mai 2015. Abidjan. A l`issue des élections pour designer le nouveau président de la Banque Africaine de Développement, le conseil des gouverneurs a porté son choix sur le Nigérian Akinwumi Adesina qui devient ainsi le 8eme président de l`institution.


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Lors de son investiture comme 8e président élu du Groupe de la Banque africaine de développement, le 1er septembre 2015, Akinwumi Adesina s’était engagé à « contribuer à bâtir une Afrique nouvelle, à la croissance prospère, durable et inclusive – une Afrique en paix, en sécurité et unie, intégrée au niveau régional et compétitive au niveau mondial ». Objectif : reconstruire l’Afrique en l’espace d’une décennie.

L’optimisme pesé et réfléchi du nouveau président n’a pas manqué de soulever l’enthousiasme des participants à la cérémonie. D’aucuns ont craint que les objectifs affichés soient bien trop ambitieux pour être atteints. Cependant, un an après, ceux-ci semblent désormais à la portée, au vu des stratégies que la Banque a déployées, des partenariats qu’elle forge et des ressources qu’elle mobilise afin de concrétiser ses engagements. Ce qui suscite un intérêt croissant. En mai dernier, lors des Assemblées annuelles à Lusaka, les gouverneurs représentant les 80 pays membres du Groupe de la Banque ont jugé que le programme de travail de l’institution était en bonne voie de concrétiser les promesses des débuts.

Mobiliser des ressources pour des projets décisifs

Sur le terrain, les faits parlent d’eux-mêmes. En effet, la nouvelle équipe dirigeante a porté les opérations de la Banque à un niveau sans précédent, tout en élaborant un programme de transformation décennal visant à résoudre cinq défis majeurs, auxquels la Banque est confrontée depuis des années.

Par exemple, le montant des prêts et subventions approuvés a atteint un nouveau record de 9 milliards de dollars EU à fin 2015, et devrait progresser encore de 20 % et ainsi atteindre les 11 milliards de dollars EU d’ici la fin de l’année 2016. Les décaissements devraient s’élever à 6,6 milliards de dollars EU – un tiers a d’ores et déjà été décaissé. C’est beaucoup plus que les 4,55 milliards de dollars EU décaissés en 2015, et les 4,14 milliards EU versés en 2014. Il convient de souligner que les taux de décaissement effectifs par rapport aux objectifs fixés avaient régulièrement baissé ces dernières années, passant de 98 % en 2012 à 81,9 % en 2015 – en grande partie à cause de retards dans les décaissements, désormais considérablement réduits.

De très gros prêts ont été mobilisés, près de 2 milliards de dollars EU, par syndication en faveur de l’entreprise d’électricité sud-africaine Eskom ; pour le complexe solaire de Ouarzazate au Maroc, considéré comme le plus important d’Afrique ; et pour le développement du secteur éthiopien de l’énergie en plein essor dans le cadre du « New Deal » pour l’énergie en l’Afrique. Que ces opérations aient pu être menées à bien en l’espace de quelques mois seulement témoigne de l’ambition de la Banque et de ses orientations futures dans le secteur de l’énergie. Le président Adesina ne transige pas : « Nous ne devons jamais manquer d’ambition pour l’Afrique. »

Quand une sécheresse dévastatrice a frappé de vastes territoires en Afrique de l’Est et en Afrique australe, la Banque a aussitôt mis en place un financement de 549 millions de dollars EU pour aider les pays affectés à faire face à la situation et à réduire leur vulnérabilité à ces aléas climatiques.

Le « Top 5 », moteur de la transformation de l’Afrique

Ces opérations ont été mises en œuvre en même temps que la Banque élaborait un ensemble de programmes prioritaires cruciaux dans la droite ligne de sa Stratégie décennale, dénommé le« Top 5 » ou « Cinq grandes priorités » : Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des Africains.

S’il est difficile de dissocier ces priorités les unes des autres, les gouverneurs et autres participants aux Assemblées de Lusaka ont jugé que l’énergie (« Eclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ») devait être mise au premier rang des priorités. Car l’énergie est vitale pour toute activité humaine, condition sine qua non dans l’agriculture et la production agro-alimentaire, dans l’intégration de l’industrie et l’amélioration des conditions de vie des populations. Le New Deal pour l’énergie en l’Afrique est la 23e initiative de ce type à être lancée sur le continent. Mais l’initiative est cette fois-ci menée sous l’égide de la BAD, une institution africaine. Aussi, une équipe dédiée a été constituée pour mettre en œuvre le programme énergétique en misant sur les vastes ressources en énergie du continent et pour accélérer l’accès universel à l’électricité en Afrique d’ici à 2025. La Banque compte investir 12 milliards de dollars EU dans le secteur de l’énergie dans les cinq ans à venir et réunir 40 à 50 milliards de dollars EU en sa faveur en recourant à de nombreux partenariats de co-développement.

NEpeu de temps, la Banque a assumé le rôle de chef de file de l’électrification de l’Afrique. L’ambitieuse Initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI) a été lancée au cours des négociations sur le climat de la COP21, à Paris. Lors du Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Kigali en juillet, les chefs d’État africains ont approuvé la création de l’AREI, qui sera basée à la Banque africaine de développement. La Banque a agi rapidement, et un directeur de l’Initiative a été recruté et a pris ses fonctions en août. L’Union européenne, la France et l’Allemagne se sont engagées à apporter un financement important à cette initiative.

Fonder la croissance sur l’agro-industrie

Le programme approuvé sous l’intitulé « Nourrir l’Afrique : stratégie 2016-2025 pour la transformation agricole en Afrique, » devrait déboucher sur des investissements de l’ordre de 315 à 400 milliards de dollars EU avec un rendement annuel de 85 milliards de dollars, une fois le programme financé dans sa totalité. Le but est de stimuler la transformation agricole le long de 15 chaînes de valeur prioritaires dans des zones agro-écologiques pour parvenir à l’autosuffisance pour les denrées alimentaires essentielles, à l’instar du riz, du blé, du poisson, de l’huile de palme, des produits maraîchers et du manioc ; de développer des chaînes de valeur pour les produits clés à l’export, comme le cacao, le café, le coton et la noix de cajou ; d’assurer la sécurité alimentaire du Sahel en sorgho, en mil et en bétail ; et de réaliser le potentiel de la savane guinéenne pour ce qui est du maïs, du soja et de l’élevage.

La stratégie « Nourrir l’Afrique » se fait fort d’inverser la situation scandaleuse d’un continent qui importe 35,4 milliards de dollars EU de denrées alimentaires chaque année, alors qu’il recèle 65 % des terres arables en jachère dans le monde.

Attirer les investissements par la voie du co-développement

En juillet 2016, la Banque a approuvé sa stratégie d’industrialisation pour développer le secteur industriel et le cadre de politique y afférant ; pour accroître les échanges commerciaux et intégrer l’Afrique dans les chaînes de valeur régionales et mondiales ; et pour stimuler la compétitivité et la création de valeur en développant l’offre de services commerciaux et industriels.En vertu de cette stratégie, la Banque offrira son soutien aux pays en conduisant six programmes phares : favoriser l’élaboration de politiques industrielles probantes ; catalyser les financements de projets infrastructurels et industriels ; appuyer l’essor de marchés de capitaux liquides et efficients ; promouvoir et animer le développement d’entreprises ; défendre des partenariats stratégiques ; et contribuer à la mise en place de groupements industriels efficaces.

La Banque entend également accroître ses financements et attirer des investissements extérieurs à hauteur de 35 à 56 milliards de dollars EU dans les dix ans. Des ressources additionnelles seront également mobilisées grâce à des partenariats avec d’autres institutions de financement du développement – agences des Nations Unies, Commission de l’Union africaine, communautés économiques régionales et entités d’investissement spécifiques qui fournissent les capitaux de démarrage. De plus, d’importants montants seront mobilisés par syndication et cofinancement pour appuyer des programmes échelonnés, spécifiques aux contextes locaux et qui répondent aux objectifs de développement des pays concernés.

Lors de ses Assemblées annuelles 2016, la Banque a lancé sa nouvelle stratégie « Emplois pour les jeunes en Afrique », qui entend créer en dix ans 25 millions d’emplois pour les jeunes et doter 50 millions d’autres des compétences nécessaires.

La Banque a également lancé un nouveau partenariat visant à promouvoir la nutrition en Afrique. Ce partenariat, noué avec la Fondation Bill et Melinda Gates, la Fondation Dangote et Big Win Philanthropy, souligne l’importance cruciale de la nutrition sur le développement. « Il est évident que les mille premiers jours qui vont de la conception au développement de l’enfant sont essentiels du point de vue de la nutrition. Nous devons mener la bataille pour faire en sorte que la nutrition soit le résultat du développement », a déclaré Adesina.

Lors de la Sixième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD VI) qui s’est déroulée, à Nairobi, les 27 et 28 août, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a indiqué que son pays allait fournir 10 milliards de dollars EU pour le développement des infrastructures en Afrique. Une part significative des ressources sera acheminée par l’intermédiaire de la BAD, ce qui constitue une grande marque de confiance dans la Banque et ses Cinq grandes priorités. La BAD et le Japon fourniront également 3 milliards de dollars EU pour soutenir le secteur privé africain dans le cadre de la troisième phase de l’initiative Assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA).

Des analystes ont salué la diligence et le sens de l’urgence qui sous-tendent ces programmes, lesquels ont été établis au terme de consultations élargies et avec l’adhésion des parties prenantes et partenaires potentiels des secteurs public et privé. De quoi offrir certaines garanties de succès.
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