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Que révèle la crise gabonaise des systèmes «démocratiques» africains?
Publié le lundi 5 septembre 2016  |  Le Monde Afrique


© Autre presse par DR
Jean Ping


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Le scénario des élections en Afrique francophone est ennuyeusement identique. Sauf exceptions (il y en a !), le sortant est invariablement réélu, sa victoire est invariablement contestée par l’opposition et la société civile, et l’annonce des résultats ouvre invariablement sur des temps incertains. Ce schéma est à l’œuvre au Gabon aujourd’hui, il l’a été hier au Congo-Brazzaville, et la même cause produisant le même effet, le sera (peut-être) demain, en 2018, au Cameroun.


Au-delà de la question, certes fondamentale à court terme mais dérisoire sur le long terme, de la sortie de crise au Gabon, il est crucial de comprendre pourquoi la succession d’élections dans nombre de pays africains débouche aussi régulièrement sur des impasses politiques.



Confusion

Nous assimilons la démocratie aux élections. C’est tellement vrai que les pays qui ont connu le plus grand nombre d’alternances sur le continent sont ceux qui sont unanimement considérés comme les plus « démocratiques ». Mais, en soi, l’alternance n’est rien d’autre que la preuve de l’échec du sortant – c’est d’ailleurs ainsi qu’elle est perçue dans les sociétés démocratiques.

Elle n’est un gage de démocratie que dans la mesure où elle est l’expression de la volonté populaire. Si le président de mon pays, le Cameroun, était un dirigeant qui avait à cœur l’intérêt de son peuple, que les élections au Cameroun étaient toujours régulières, et qu’une Constitution émanant du peuple n’imposait aucune limite à l’exercice de la fonction présidentielle, alors, à titre personnel, je ne trouverais rien à redire de sa longévité au pouvoir. Autrement dit, ce n’est pas l’alternance qui fait la démocratie, mais l’expression libre du peuple.


Cette confusion entre démocratie et élections est dramatique car son premier effet est de démobiliser les citoyens. Consciemment ou pas, ceux-ci adoptent une posture de spectateurs de leur destin, considérant que leur responsabilité se limite au vote et, le cas échéant, à la contestation a posteriori de résultats jugés frauduleux. Mais c’est là une conception réductrice à la fois de leur rôle dans une société démocratique et de la notion même de fraude.


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