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Bulletin patriotique du PRR/Pour retrouver le bon sens et le chemin du redressement national
Publié le mardi 6 septembre 2016  |  PPR


© Autre presse par DR
Visite officielle au Gabon : Faure ESSOZIMNA GNASSINGBE, Président de la République Togolaise reçu par son homologue Ali BONGO ONDIMBA
Jeudi 19 juin 2014. Gabon


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L’histoire a validé depuis des siècles cette loi fort élémentaire qu’il ne suffit pas qu’un dictateur tombe pour qu’une démocratie naisse (Somalie, Irak, Libye, etc.). Elle a aussi montré qu’un peuple peut élire démocratiquement un tyran ou un führer. L’Allemagne en est une illustration tragique avec l’élection d’Adolf Hitler. Le drame qui se joue actuellement au Gabon doit nous éclairer pour abandonner cette espèce d’hébétude végétative et hilare des uns et l’aveuglement ou la pitrerie mortifère des autres. Comment peut-on dénier à quelqu’un, qui a été Ministre de la Défense d’un pays pendant des années et qui occupe le poste de Président de la République, la qualité de citoyen et le droit à diriger le pays ?

Les opposants gabonais n’ont-ils rien appris de la tragédie de l’ivoirité ? Les royaumes ou dynasties de Suède, de Hollande, de Belgique, du Royaume Uni, de la Thaïlande, du Japon, etc, sont-ils ou sont-elles moins démocratiques que la France ?


Si le combat pour la démocratie se focalise sur ce réel, alors il est dévoyé et réveille les démons de la peur, des atrocités, du repli tribal, etc. En toute évidence, si dans les démocraties ou dans les Républiques, les enfants, les frères et les épouses des anciens Chefs d’Etat ne doivent pas devenir aussi Chefs d’Etat, alors Mr Bush Junior ne serait pas devenu Présidents des Etats-Unis et Mme Hilary Clinton n’aspirerait pas à devenir Présidente des Etats-Unis. Heureusement que les américains ont élu Barack Obama en rejetant l’argument qu’il est né à Hawaï et d’un père kényan n’ayant jamais eu la nationalité américaine. La démocratie doit être à la fois dans les esprits comme un idéal et dans la réalité comme une forme de régime politique.


On a le droit de reprocher à Mr Ali Bongo d’avoir été élu grâce à la fraude et une mauvaise gouvernance du pays. Mais quelle disposition d’esprit étriqué de faire de son acte de naissance un projet d’exclusion à la candidature présidentielle ? Ce type de combat se révèle des échecs sinistres et se décompose dans les violences, le bain de sang, le despotisme, la corruption généralisée et la misère.

L’histoire est faite non seulement d’évolutions et d’événements, mais aussi et surtout de décisions prises et appliquées par des acteurs qui ont la capacité de bouleverser le cours apparemment irréversible des choses de façon résolument illogique. Je l’avais souvent dit et je le répète. La disparition de Feu Gnassingbé Eyadema, souhaitée brutale par certains, ne mettrait pas un terme au système pervers qu’il avait présidé. Le combat contre son fils et successeur, Faure Gnassingbé, ne doit donc pas se focaliser sur cette réalité. En ne comprenant pas cela, les incendiaires qui se croient des pompiers mènent un combat d’arrière-garde funeste.
Il est faux de penser que l’histoire ne repasse pas les plats ; elle ne fait que ça et même sa principale spécialité est le réchauffé ou le surgelé.

Mais il est vrai de dire que la liberté des individus dans un pays ne dépend pas seulement de la manière dont le pouvoir est octroyé, suffrage universel en l’occurrence, elle dépend aussi de la manière dont ce pouvoir est exercé, une fois conquis. Le cas de Jerry John RAWLINGS au Ghana que les opposants togolais admirent est un exemple. Peu importe d’avoir élu quelqu’un s’il possède ensuite toute faculté de m’opprimer, de m’ignorer, de me gruger, de me mentir tout le temps et de me plonger dans la misère et dans la dépendance. La liberté ne découle pas du seul fait électoral. Un gouvernement régulièrement élu peut être oppressif, envahissant, vindicatif et arbitraire.


Nous devons faire attention au jeu pernicieux qui se joue dans notre pays et qui nous crée tant de malheurs et de retards depuis 26 ans. Nos opposants comme leurs alter-egos du pouvoir ne sont pas tous des démocrates. Incapables de s’unir ou de rester unis dans leurs propres partis, comment pourront-ils unir toute la nation s’ils parviennent un jour à la direction du pays ? Par ailleurs, le PRR n’attaque pas le Chef de l’Etat actuel parce qu’il est le fils du défunt Président Eyadema, ou plus, parce qu’il est parvenu au pouvoir en marchant dans le sang de centaines de nos compatriotes. Mais nous portons des critiques objectifs parce que le pays va à la dérive et la misère se répand partout à vive allure.


Une infime minorité détruit l’âme de la nation et s’accapare des richesses nationales en complicité avec des étrangers. Ils cumulent des emplois, se livrent avec rapacité à la concussion, affichent une rustre incompétence, détruisent nos universités, abandonnent nos hôpitaux et écoles à la dégradation, forcent nos jeunes à la dégénérescence intellectuelle ou à devenir des gourgandines, etc. Ils sont un danger pour le Chef de l’Etat lui-même et pour notre patrie.


La minorité et les agitateurs professionnels sont en connivence et mènent un combat d’arrière-garde. On ne trouve pas parmi eux des patriotes aspirant en faveur de la masse du peuple et à la réforme entière de la société. Ils s’entendent plus facilement à l’Assemblée nationale et sans tintamarre pour augmenter leurs rémunérations de 71 à 125%. Mais ils n’arrivent pas à s’accorder pour faire des réformes constitutionnelles et institutionnelles devant garantir la paix et la stabilité dans le pays. Pourquoi est-il si difficile à ces députés d’exiger la mise en place du Sénat ou de réviser la Constitution pour le supprimer ?

Aucun parmi eux, malgré les interpellations du PRR, ne revendique la création du Conseil Economique et Social et le respect des articles 132 à 136 (totalement ignorés) de la Constitution en vigueur ?

Dans le brandon de discorde actuel, l’extrême corruption des mœurs et nos finances publiques mises en banqueroute, comment peut-on croire encore qu’une faction d’agitateurs sans d’autres mérites ou capacités peut à elle seule redresser notre pays ? Que ceux qui ont exposé notre patrie à des retards, à l’archaïsme, à des déchirements et finalement à la faillite cessent leur jeu destructeur.

Le peuple togolais ne doit pas continuer à être le jouet de leurs inconséquences. Nous maîtrisons difficilement nos colères car comment comprendre que les deux députés proclamés de l’opposition et le troisième dit de l’UNIR de la préfecture des lacs ne soient pas intervenus pour empêcher que deux pierres soient prises au mépris de la tradition vieille de 354 années ? Qui est cette autorité qui a donné l’ordre pour déployer des forces publiques pour permettre la prise de la seconde pierre ? Vous divisez le pays pour assouvir vos bas instincts. Vous affaiblissez l’autorité de l’Etat et vous dégradez les mœurs publiques.


Sachez que les comportements et les lois qui ne découlent pas des lois éternelles de la justice et de la morale ne sont que des attentats de la bêtise, de la cupidité, de la vanité, de l’ignorance et de despotisme contre l’humanité. Le PRR saisit l’occasion pour demander encore la rencontre républicaine entre le Chef de l’Etat et le Chef de file l’opposition pour signer un pacte patriotique, destiné à l’apaisement politique et social dans le pays, et à la mise en place d’un gouvernement de salut public et de redressement national. Ce qui s’est passé à Aného est un symptôme de la profonde division des esprits et des cœurs et un présage des infortunes qui nous menacent si nous ne nous ressaisissons pas vite.


Au Mali, en Guinée, etc ; les Chefs de ces Etats et les Chefs de file des oppositions se rencontrent pour échanger et partager des solutions afin d’éviter à leurs compatriotes des déchirements et l’aggravation de la misère. Les temps sont durs et nous devons en prendre conscience rapidement. Au PRR, nous souhaitons que notre patrie devienne le modèle des nations, tout au moins dans la sous-région ouest-africaine. Si elle ne parvient pas vite à être l’effroi des oppresseurs, qu’elle serve de consolation aux opprimés, d’ornement de l’univers et qu’en scellant ensemble notre ouvrage, nous puissions voir au moins briller l’aurore de la félicité universelle.


Nous ne voulons plus subir les égarements des perfides et les intrigues de la mauvaise foi. Que Dieu Tout-Puissant nous inspire et nous aide à faire échec aux factions, qui sont un mélange de vanité, d’intrigue, de fausseté, de vénalité et de corruption. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre peuple contre de nouvelles convulsions sociales. Que Dieu Tout-Puissant, Clément et miséricordieux, aide le Chef de l’Etat à s’apercevoir vite que les révolutions sont les suites nécessaires aux longues injustices sociales et qu’il mette un terme aux graves forfaitures de la minorité qui nous amène au chaos.
Fait à Lomé : le 5 Septembre 2016

Nicolas LAWSON


Président du PRR

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