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Médiation dans la crise congolaise : L’opposition de ce pays abandonne la proie pour l’ombre
Publié le mardi 6 septembre 2016  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Parfait
Edem Kodjo, politique, littéraire et professeur d`Université.


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Edem KODJO, dans le bourbier congolais, n’est pas le problème. Nous suivons avec beaucoup d’intérêt et d’exaspération les développements de la facilitation menée en République Démocratique du Congo (RDC) par notre compatriote Edem KODJO qu’on ne présente plus. Nous constatons avec écœurement que l’opposition congolaise, du moins la partie dirigée par le patriarche Tsisékédi, abandonne trop facilement la proie pour l’ombre. A notre avis, le vieux se comporte comme un naufragé qui cherche à s’accrocher à tout ce qui lui tombe sous la main. Et son souffre-douleur actuel, c’est le facilitateur KODJO.


En acceptant la proposition de l’Union Africaine de jouer à la facilitation dans le guêpier congolais, M. KODJO qui n’est pas né de la dernière pluie, savait à quoi s’en tenir. Cependant, le comportement de certains politiciens Congolais frise l’inconscience parce que contraire au patriotisme. En effet, la récusation du Togolais KODJO n’est pas la solution à l’imbroglio congolais.

En réalité, le problème congolais est très simple dans sa complexité. KABILA ne veut pas respecter la Constitution de son pays élaborée d’un commun accord en Afrique du Sud suite à d’âpres négociations au moment où le pays était à feu et à sang.

Cette évidence est démontrée sur tous les plans. Le problème, c’est que le Président KABILA cherche désespérément des échappatoires pour tirer son épingle du jeu. Mais quelque part, il est surveillé comme du lait sur le feu par les Occidentaux qui ont été le soutien fervent de son régime. C’est pourquoi, il temporise. Le simple fait de réagir aussi vivement contre KATUNDI et le faire condamner aussi précipitamment est l’illustration qu’il est aux abois et qu’il veut écarter un adversaire politique qui peut lui faire ombrage.

Le Congo, ex Zaïre, n’a jamais connu la paix depuis son indépendance. Le pays – un véritable sous-continent – avait, sous la férule de MOBUTU soutenu par les Occidentaux, connu une paix relative. Mais MOBUTU ayant oublié que sans les Occidentaux, il n’est rien, l’a appris à ses dépens.


Actuellement, le problème doit se poser de savoir comment amener le jeune KABILA à accepter une retraite dorée. Mais avant tout cela, il faut s’asseoir et discuter en transcendant les exigences et autres préalables. Si Tsisékédi et les siens pensent qu’en jouant au chrono, KABILA se retrouvant en position d’illégalité constitutionnelle et affaibli, cédera, ils se trompent. C’est un faux calcul politicien. Autrement, le pays, déjà en guerre, risque, une fois encore, de s’embraser et de sombrer dans un chaos général.

Le problème congolais, est profond et ne date pas de maintenant. Cela remonte à LUMUMBA. La République Démocratique du Congo est un pays exceptionnel qui a ses propres spécificités dont il faut tenir compte.

Il faut d’abord et avant tout que les Congolais eux-mêmes prennent conscience de cette réalité, au lieu de chercher à culpabiliser un facilitateur dont le rôle premier est de réunir les protagonistes de la scène politique pour négocier.

Il se trouve qu’en l’espèce, dès que le facilitateur annonce une date pour préparer le dialogue, Tsisékédi et les siens s’insurgent contre lui et montent au créneau pour le récuser et lui mettre le bâton dans les roues. Ils le récusent parce qu’il a demandé qu’ils s’asseyent pour discuter du dialogue alors qu’ils ont été les tout premiers à demander ce dialogue. Si tel est le cas, nous ne comprenons rien parce qu’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire à la fois.

Edem KODJO n’est pas le problème congolais. Depuis le drame de Dag Hammarskjöld, l’ancien secrétaire général de l’ONU mort dans un accident d’avion alors qu’il se rendait en mission au Congo en 1961, la preuve a été faite que le Congo était un enjeu majeur sur l’échiquier international. Et ce, pour plusieurs raisons. Réfuter la médiation de KODJO n’est donc pas la solution. Même s’il se retire, le prochain facilitateur cherchera à fixer, à son tour, une date pour réfléchir sur le dialogue. Et alors ?

Lorsque nous entendons sur les médias que la proposition de rencontre faite par KODJO pour refléchir sur la problématique du dialogue est une provocation, c’est le monde à l’envers. Le facilitateur n’a aucun intérêt à provoquer une partie de la classe politique congolaise. Il joue constamment à l’équilibriste. Lorsqu’on parle de la provocation du peuple congolais, c’est de la pure surenchère politique. Ce n’est pas le genre de KODJO qui ne mange pas de ce pain-là.

Edem KODJO, dans la mise en œuvre de sa mission de facilitateur, n’est pas le problème, mais le début de la solution. La solution appartient aux Congolais eux-mêmes. Et surtout à leur bonne volonté de s’en sortir pacifiquement.

Nous, les Togolais, avons le devoir, de soutenir notre compatriote qui est un panafricaniste avéré. Les Congolais doivent aider KODJO à les aider.

Autrement, le Congo restera toujours dans la merde et ce n’est pas une bonne chose pour le continent africain tout entier.

Rodrigue
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