D’un bout à l’autre du continent, et plus d’un demi-siècle après les indépendances, des rues, des bâtiments et des monuments continuent de rendre hommage aux anciens oppresseurs. Que faut-il en faire ? Le débat est ouvert.
La police camerounaise le considère comme un « déséquilibré », la justice comme un vandale. Mais lui-même se revendique « nationaliste ». Le 4 juillet, André Blaise Essama était condamné à six mois de prison ferme et à 2 millions de F CFA (3 000 euros) d’amende pour « destruction de bien public », après avoir déboulonné et décapité la statue du général Leclerc de Hauteclocque, qui se tenait fièrement sur la place du Gouvernement, à Douala.
«La destruction de ce monument est un retour d’ascenseur au général Leclerc, en souvenir des martyrs camerounais injustement décapités et pendus par la France », déclarait Essama au lendemain de son forfait, non sans se vanter d’avoir également arraché une cinquantaine de plaques signalétiques portant des noms à consonance française.... suite de l'article sur Jeune Afrique