Me Celestin Agbogan en est convaincu. Le procès contre le président du Parti des Togolais est purement politique. Et les faits semblent bien donner raison au Secrétaire Général de la Ligue Togolaise des droits de l’Homme (LTDH).
L’homme d’affaires et président du Parti des Togolais attend sa condamnation à l’issue d’un délibéré prévu pour le 21 septembre prochain. Lors d’une audience en milieu de semaine dernière, le premier substitut du Procureur de la République a requis cinq de prison ferme contre Alberto Olympio. En l’absence du concerné, mais aussi de ses deux conseils.
Une semaine auparavant, Me célestin Agbogan avait introduit au barreau une note d’information sur son absence du pays du 22 août au 02 septembre. Cette note vise à informer le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Togo, Me Rustico Lawson-Banku afin que ce dernier tienne, à son tour, informer tous les autres confrères de son absence du territoire afin de ne pas s’opposer à d’éventuels reports des dossiers dans lesquels ce dernier est impliqué.
Copie de cette lettre a été aussi apportée au juge. « Le jour où ils avaient même fixé la date, je leur ai dit à la barre que je ne serai pas présent sur le territoire et ils m’ont répondu qu’ils aviseront », nous a confié l’avocat.
Par ailleurs, en dehors de Me Agbogan, un autre avocat au barreau de Paris, Léon-Lef Forster, par ailleurs conseil d’un certain Dominique Strauss-Kan, a communiqué via ses confrères togolais au Tribunal qu’il se constitue au profit d’Alberto Olympio. Il demandait lui aussi un report d’audience pour lui permettre de se présenter au procès.
Malgré tout, le procès a eu lieu. Le bâtonnier qui se trouve être constitué dans le même dossier, mais du côté de Noël Eklo, n’a pas pu permettre un report de l’audience, de sorte à garantir un procès équitable à tous. Toutes choses qui viennent s’ajouter à une substitution mystérieuse de documents dans le dossier.
On se rappelle que le Conseil d’Alberto Olympio a dénoncé en vain que dans le cadre dudit dossier, le 5è substitut du procureur avait requis un non-lieu. Un document qui va disparaître dans le dossier au profit d’une autre réquisition signée cette fois-ci du Procureur de la République lui-même. Toutes les protestations et demandes d’annulation de la procédure sont restées vaines.
« Avec tout ceci, il prétend vouloir diriger le Togo ». Cette phrase lancée par le premier substitut du procureur, à titre de conclusion de sa réquisition, sonne pour la défense comme un aveu de manipulation de ce dossier à des fins politiques. Comme d’habitude au Togo !