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Sommet d’«initiés»
Publié le mercredi 21 septembre 2016  |  Focus Infos


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Ouverture officielle des portes du Radisson Blu 02 février par le PR Faure Gnassingbé
Lomé, le 26 avril 2016. Quartier administratif. La plupart des membres du Gouvernement, diplomates accrédités au Togo et d`anciennes personnalités de la République sont au rendez-vous de la réouverture solennelle de l`ex 02 février devenu Radisson Blu 02 février.


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Il sera sans aucun doute l’évènement de l’année, si ce n’est de la décennie au Togo. Le prochain Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) sur la sécurité maritime et le développement en Afrique qui se déroulera à Lomé le 15 octobre prochain est ainsi très attendu ; le pays n’ayant plus abrité une rencontre de ce niveau depuis des lustres. Au-delà de l’aspect sécuritaire, cette conférence internationale entend faire de l’espace maritime, le principal levier du développement économique et social du continent. Il s’agira pour les participants, pendant la huitaine de jours que dureront les travaux, de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime dans la région, de promouvoir l’économie bleue marine. L’objectif ultime étant l’adoption d’une Charte définissant les bonnes conduites dans l’exploitation des mers et des océans.

De fait, les autorités mettent les petits plats dans les grands pour en faire un succès. On assiste à un déploiement tous azimuts d’énergie et de ressources, financières, humaines et logistiques. Pourtant, quoique représentant un enjeu économique, commercial et environnemental majeur pour le continent, et pour notre pays une opportunité de promotion de son image de marque et l’occasion d’établir sa capacité à organiser des rencontres de haut niveau, l’évènement continue de peu mobiliser dans l’opinion.

La faute d’abord à un déficit presque coupable de communication. A moins d’un mois de l’arrivée des premières délégations, aucune affiche n’est visible en ville. Pas d’annonces dans la presse ni de spots dans les médias audiovisuels. Le sujet est inaudible dans les émissions à grande audience et lorsqu’il est évoqué, ce sont des journalistes peu ou pas outillés qui en débattent, tandis que les principaux acteurs eux-mêmes et concernés au premier chef (autorités publiques, ministres, directeurs ou responsables d’organismes ou d’institutions, partenaires techniques ou financiers, experts, etc.), sont aux abonnés absents. Sur les grandes chaînes internationales, la question n’est pas plus abordée et le marketing pour « vendre » le sommet et la « destination Togo » est inexistant. Ce ne sont pourtant pas les plateaux et les cadres qui manquent pour qu’une grande campagne pré-sommet soit organisée et exécutée.

Ensuite, il faut malheureusement faire le constat que la société togolaise dans sa globalité, à travers les corps intermédiaires et les différentes couches socioprofessionnelles n’a pas été suffisamment associée à l’évènement, afin qu’elle s’en approprie les enjeux pour le continent, et l’intérêt pour notre pays. Pas de tables-rondes, ni d’ateliers d’informations ou d’échanges avec eux et à travers eux, tous ceux qu’ils représentent et auprès de qui ils peuvent servir de relai, voire de VRP.

De fait, pour ceux qui, très marginaux, s’y intéressent, le Sommet de Lomé ne va connaître que de la lutte contre la piraterie maritime, alors que les objectifs vont évidemment bien au-delà. Quant au reste, au mieux c’est un sujet à des années lumières de leurs préoccupations quotidiennes avec lesquelles ils n’établissent pas de lien direct ou indirect. Et au pire, une réunion budgétivore qui va grever les ressources publiques. Il faut dire qu’ils sont bien aidés dans leur religion par les différents opposants à ce rendez-vous, qui vont de l’ «opposition pavlovienne » traditionnelle, aux concurrents de notre pays pour le leadership sur cette thématique, en passant par les «déclinologues » habituels.


L’adhésion populaire doit être considérée comme une condition sine qua non de la réussite même du sommet et des gains à en tirer pour notre pays. Le retard accusé n’est pas encore rédhibitoire pour rattraper le coup en termes de mobilisation populaire et médiatique. C’est un impératif d’éviter que l’évènement de la décennie ne finisse sur une image négative et erronée de sommet d’"initiés !
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