Voyages, visites amicales, déjeuners, discussions informelles… Ultrafavoris de la primaire de la droite, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy réactivent leurs réseaux africains. Tous les coups sont permis, et tous les soutiens sont bons à prendre.
Nous sommes en mai 2003. Alain Juppé préside encore l’Union pour un mouvement populaire (UMP) – le parti au pouvoir en France. Mais il a une épée de Damoclès sur la tête. Depuis quatre ans, il est mis en examen dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris et le procès approche. Cameroun, Gabon, Sénégal, Mali… En ce mois de mai, le fidèle compagnon du président Chirac visite quatre pays africains à la tête d’une imposante délégation de l’UMP.
À Libreville, Omar Bongo Ondimba le reçoit chaleureusement – en présence de l’avocat franco-libanais Robert Bourgi – et lui dit : « Tu sais Alain, la politique est faite de hauts et de bas. Je suis sûr que tu n’es responsable de rien et que tu t’en sortiras. »