La récente élection présidentielle au Gabon, illustre une fois de plus les difficultés de réaliser un scrutin apaisé. L’enjeu de l‘élection est tel que la fièvre monte et produit des violences incontrôlées.
L’information est donnée par les réseaux sociaux qui sont souvent manipulés et qui diffusent des fausses nouvelles. En l’espèce, l’élection s’est déroulée sous une contestation de l’identité du candidat sortant Ali Bongo.
Celui-ci n'aurait pas été le fils de son père et ne remplissait pas la condition de nationalité d’origine exigée par la constitution. Cette imputation é tait le principal argument de campagne des adversaires du président sortant et elle a naturellement pesé sur la consultation.
Ce n’est qu’après le vote que des témoignages décisifs ont per mis d’établir que Ali Bongo était bien le fils de son père.
Ce qui est d’autant plus piquant dans l’affaire est que ceux là même s qui invoquaient la non filiation président sortant lui reprochaient en même temps de façon contradictoire son appartenance à un clan familial. Une élection présidentielle ne peut pas se dérouler de façon apaisée si ses protagonistes sèment les graines de la violence. Il faut donc exiger que le débat politique se déroule dans la sincérité et l’ouverture.
Mais l’enjeu de l'élection présidentielle est si important que la fièvre électorale est élevée. Le vote tourne à une confrontation des groupes ethniques .et renforce les tensions sociales.
Il convient de réfléchir à des modes de désignation des: élus plus consensuels qui laissent une place à une représentation diversifiée des groupes sociaux. Il faut remplacer des élections qui hachent la Nation par des élections qui assurent une bonne représentation de la diversité de la société