Le gouvernement du Togo a procédé, par arrêté interministériel le 15 septembre dernier, à l’augmentation des tarifs de franchissement aux postes de péages. La mesure devra entrer en application à partir du mois de janvier 2017. De l’avis des usagers de la route, c’est une mesure impopulaire qui devrait au préalable faire l’objet d’une consultation plus large impliquant plus d’acteurs. Elle est dénoncée par plusieurs associations de défense des droits humains et des consommateurs. L’Association togolaise des consommateurs (ATC) demande au gouvernement de retirer simplement la mesure.
Par un communiqué rendu public le 23 septembre 2016, l’ATC dénonce le caractère unilatéral et précipité par lequel le gouvernement a procédé à la révision à la hausse des tarifs de franchissement aux postes de péage. « Cette décision qui n’a pas fait l’objet d’une sensibilisation au préalable à l’endroit des populations est lourde de conséquences sur le quotidien de ces dernières », peut-on lire.
L’association craint d’abord que « la hausse des tarifs des péages […] n’impacte les coûts des transports, les prix des denrées alimentaires et la mobilité des personnes» ; ensuite que les «syndicats des transporteurs ne trouvent en cette décision, une aubaine pour légitimer des augmentations illégales de leur tarif» et enfin «la surcharge des passagers à bord des véhicules en commun utilisée comme prétexte afin de compenser le manque à gagner».
L’Association Togolaise des Consommateurs rejette en bloc les raisons évoquées par le gouvernement pour justifier cette augmentation: «La recherche de 35 milliards pour la réparation des routes, pistes appuyée de l’exigence des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) comme annoncé sur les médias par les responsables de la SAFER ne saurait en aucun cas justifiée une telle augmentation trop élevée par rapport au coût de la vie au Togo».
L’ATC demande au Gouvernement de diligenter une étude minutieuse afin de mieux cerner l’impact social et économique de l’augmentation de ces coûts sur la population. Elle trouve qu’une commission interministérielle pourrait statuer sur les études tarifaires de la SAFER et faire des propositions concrètes au Gouvernement.... suite de l'article sur Autre presse