Les « petits » commerçants et artisans soumis à la Taxe professionnelle unique (TPU) ont le sentiment d’être terrorisés par le service des impôts, en complicité avec l’Office togolais des recettes (OTR). C’est du moins ce qu’ils laissent entendre. « C’est toute une amertume que nous avons sur le cœur », a pesté l’un des commerçants.
A les en croire, bien avant la mise en œuvre des réformes fiscales qui a accouché de l’Otr, l’augmentation de l’imposition des TPU se faisait à partir d’un certain nombre de quota de base fixé. Quelqu’un qui a été imposé à 30 000 F CFAdans sa première année payera la même somme l’année suivante. Et c’est à partir de la troisième année qu’il sera frappé par l’augmentation.
Mais depuis la création de l’Otr, la pratique a changé « sans aucune explication et ceci, à notre grand étonnement », s’est agacée une source. L’imposition des TPU se fait maintenant au fil des ans. « L’année passée, ils ont augmenté, à nous tous,à une somme de 30 000 F CFA.Cette année, c’est à 50 000 F CFA. L’année prochaine, on ne sait pas à quelle sauce on sera encore mangé », racontait un autre commerçant. Et de citer un cas : « Un cordonnier, pour une première fois, a été imposé à 100 000 F CFA sans compter les autres taxes complémentaires. Incapable de payer, il a dû fermer son atelier ». « Et voilà la principale raison qui fait que des gens désertent. Franchement si c’était avant, ce cordonnier aurait pu être imposé à 25 000 F CFA. Mais voilà ! », a-t-il regretté. ... suite de l'article sur L'Alternative