«L’ordre aurait été donné aux juges de requalifier le délit à une peine lourde qui pourra conduire le défenseur des Droits de l’Homme à la Cour d’Assise ».
C’est ce qu’on pouvait lire dans un message rendu public par l’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO) qui s’inquiète sérieusement sur le sort de son président, Olivier Amah Poko.
L’ASVITTO demande l’intervention de la Conférence des Eglises de Toute l’Afrique (CETA) et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (HCDH) dans ce dossier qu’elle qualifie de « cabale politico-judiciaire » contre leur président.
Selon le secrétaire général d’ASVITTO, Kao Atcholi, « l’ordre aurait été donné aux juges de requalifier le délit à une peine lourde qui pourra conduire le défenseur des Droits de l’Homme à la Cour d’Assise. Cette demande fait suite à la décision de maintien en détention du Président de l’Association des Victimes de Torture au Togo alors que cette décision est mise en cause dans le rapport de la commission Nationale des Droits de l’Homme ».
Olivier Amah Poko, ancien officier des Forces Armées Togolaises, a été détenu pendant plusieurs mois dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat.
Sorti de prison, il crée l’ASVITTO et demande à la veille des élections législatives du 25 juillet 2013 aux forces armées togolaises de « jouer leur rôle » en intervenant auprès du chef de l’Etat pour « obtenir un dialogue entre les acteurs politiques en vue de l’apaisement ».
Depuis, il est en détention.