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Sécurité routière/En attendant l’entrée en vigueur de la loi portant Code de la route: Les solutions pour réduire les accidents sont à la portée de tous
Publié le lundi 10 octobre 2016  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
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Lomé, le 09 octobre 2016. Quelques artères de la capitale togolaise qui a changé de visage ces dernières semaines, en vue d`accueillir le Sommet de l`UA sur la sécurité et la sûreté maritimes. Principal enjeu de ce Sommet, doter l`Afrique d`une Charte panafricaine qui réglementera l`économie bleue sur le continent noir.


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La route tue et mutile au quotidien au Togo. Les faits sont là et en dépit des mesures prises par les autorités pour minimiser les accidents de circulation, chacun de nous en a déjà été soit victime soit témoin. Les multiples cas qui surviennent sur nos routes sont d’une telle ampleur et d’une telle fréquence qu’il sied de tout mettre en œuvre, individuellement et collectivement, pour définir des stratégies afin de réduire considérablement le nombre.


C’est d’autant plus urgent que ce fléau a tendance à concerner plus la frange jeune de notre pays c’est-à-dire la cheville ouvrière et l’espoir de la Nation. Les solutions à cet état de fait semblent pourtant simples et accessibles à tous, pour peu que chacun mette un peu du sien. Au regard des chiffres publiés récemment par les services de police et de gendarmerie, on a enregistré sur les routes 2.851 cas d’accidents dont 473 morts, soit 39 morts par mois et 3.871 blessés, soit 322 blessés par mois. Même si les autorités se targuent du fait que l’année 2015 a été moins meurtrière que les cinq dernières années, il n’en demeure pas moins vrai que les solutions pour réduire les accidents sont à la portée de tous.



D’ici à 2020, l’OMS prévoit que les accidents de circulation feront partie des principales causes de mortalité. De plus, les taux de mortalité dus aux traumatismes causés par ces accidents dans la région africaine sont les plus élevés au monde. Notre pays n’est pas une exception à la règle. C’est la réalité traumatisante que les ministères de la Sécurité et des Transports affichaient en prenant des mesures salvatrices en 2014 pour mettre un terme à l’hécatombe. Malheureusement, force est de constater que les mauvaises habitudes prises ont la vie dure et que les mesures idoines censées diminuer au maximum possible les cas d’accidents de la route peinent à se traduire dans la réalité.


S’agissant des autorités politiques, il est à constater que des efforts sensibles sont faits dans le but de réduire le taux d’accidents de circulation. En témoignent, entre autres, l’adoption de l’Arrêté interministériel N°009/MEMEFPD/MIT/MSPC portant modification des amendes forfaitaires à percevoir au titre des contraventions aux règles de la circulation routière. Avant cela, le non-respect du code de la route, les surcharges, l’excès de vitesse, la non-observance des mesures de sécurité comme le port de casque ou la ceinture de sécurité et l’utilisation du portable au volant ont été pointés du doigt. Le 04 juin 2013, l’Assemblée Nationale adoptait le nouveau code de la route qui remplaçait l’ancien devenu obsolète. Une nécessité due au développement du trafic routier qui devenait de plus en plus important et surtout du nombre des cas d’accidents mortels sur les routes du Togo.


Conscient du fait que les Togolais ont acquis de mauvaises habitudes depuis des décennies en la matière, le Gouvernement s’est donné du temps pour une période de sensibilisation afin de permettre aux citoyens d’intégrer petit à petit, ces nouvelles habitudes à adopter sur nos routes. C’est ainsi que des campagnes de sensibilisation ont été menées par le Ministre de la Sécurité en personne en collaboration avec les syndicats des transporteurs et des mototaxis sur toute l’étendue du territoire national à la satisfaction de tous ces acteurs. Ce qui est un signal fort que la lutte pour une meilleure sécurité routière passe nécessairement par la conjugaison des efforts de tous les citoyens. Cependant, beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis le vote de la loi portant code de la route et tout porte à croire que le décret d’application pour mettre en pratique cette loi peine à voir le jour.



Pour réduire le nombre des accidents de la route, il convient d’en déceler les causes et d’y trouver les remèdes appropriés. Au nombre des causes principales des accidents de la route au Togo, la Police nationale cite trois éléments le plus souvent interdépendants, à savoir l’homme, le moyen par lequel celui-ci se déplace, et l’état de la route qu’il emprunte. Chacune de ces causes renfermant des sous-causes.


Au niveau de l’homme, on note généralement comme causes l’ignorance de la règlementation et de la législation routière (code de la route), l’imprudence, la maladresse, la négligence, l’imprévoyance, l’indiscipline, l’étourderie et l’inobservation des règles de circulation routière. Qu’est-ce à dire ? Nombre de personnes qui ignorent le code de la route n’hésitent pas à emprunter la route sans permis de conduire par exemple. Comme solution, la formation continue sur le civisme routier doit rester de mise et profiter au plus grand nombre de citoyens. La maladresse chez certains usagers est très souvent liée à certains problèmes dus à la consommation d’alcool et/ou de drogue. On ne cesse de rappeler l’aspect nuisible de ces éléments, surtout pour les usagers de la route. Contrer l’imprévoyance consiste pour chacun à pouvoir prévoir les comportements des autres en circulation, à avoir un moyen de déplacement en bon état (éclairage et système de freinage correct). Ceux qui sont négligents se disent que rien ne peut leur arriver, mais se surprennent toujours à être soit auteur ou soit la victime d’accidents, du fait que selon eux, « ça n’arrive qu’aux autres ». L’imprudence concerne beaucoup plus les jeunes qui, dans l’euphorie et l’exhibitionnisme à outrance, conduisent comme ils veulent. « Ce sont les autres qui doivent nous voir et donc doivent faire attention à nous ».


L’avenir ne semble pas compter pour eux, seul le présent vaut. La vulnérabilité particulière des jeunes est aussi due à l’usage par ceux-ci d’une certaine gamme de véhicules à deux roues à la vitesse effarante. Le résultat, on le connaît quand le danger survient.


La meilleure manière de combattre l’indiscipline, c’est de faire preuve de civisme, c’est-à-dire respecter la vie des autres usagers, être sage en circulation, songer à l’avenir. L’étourderie s’observe généralement chez les usagers qui quittent des zones où la circulation routière est « simple » (les campagnes par exemple) pour une autre où celle-ci est très complexe comme les grandes villes. L’étourderie se constate aussi chez les usagers ayant consommé une quantité excessive d’alcool, de drogue ou toute autre substance dopante. Pour ces cas – comme pour les autres -, l’information, la formation et la sensibilisation sur le code de la route sont requises.



Si les ministres de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Yark Damehane et son collègue des Infrastructures, Ninsao Gnofam ont reconnu que la cause principale des accidents est le facteur humain, il convient donc d’orienter la solution vers ce facteur humain en prenant en compte le contrôle routier «diurne et nocturne». Pour lutter contre l’insécurité routière, surtout les accidents de la circulation, des efforts restent à encourager chez les pouvoirs publics en vue du recrutement constant d’agents de police, de gendarmerie, de sapeurs-pompiers, l’équipement croissant de certaines intersections jugées à risques et le bitumage d’un plus grand nombre de voies.


Outre l’immatriculation des agents de la police, de la gendarmerie et autres services affectés au contrôle routier, il convient de mettre un accent particulier sur la sensibilisation des agents à ne pas transformer ce travail en collecte de fonds. Il va également falloir doter et renforcer le contrôle d’un dispositif de surveillance pour s’assurer que le travail est bien fait par les agents et que les contrevenants subissent la rigueur de la loi c’est-à-dire l’emprisonnement de trois à six mois pour tout conducteur dont la faute sera avérée en cas d’accident.


A l’encontre des usagers inconscients qui manquent au code de la route, la police a l’autorisation légale d’user de la répression si de besoin, conformément au décret cité antérieurement. Dans un pays où presque tous les secteurs sont prioritaires, il est salutaire de mettre les bouchées doubles à tous les niveaux pour combattre réellement le phénomène des accidents de la route.

Julles
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