Délinquants de tout le pays, créez vos partis!

Politique

Publié le mardi 11 octobre 2016 | Focus Infos

© aLome.com par Parfait
Alberto Olympio, leader du PT, en démonstration au sujet des irrégularités contenues dans le fichier électoral de 2013
Lomé, le 25 mars 2015, Brother Home. Le PT a démontré que l`actuel fichier électoral togolais, sans audit crédible, conduirait inéluctablement à de graves différends.

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Jean-Claude HOMAWOO appelle les Togolais à embrayer encore sur le dialogue UNIR-Opposition pour résoudre les maux politiques du pays

- 18/8/2016

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Activités des partis politiques 2016

C’est connu. En Afrique et plus particulièrement au Togo, tout justiciable poursuivi ou condamné, l’est nécessairement pour des motifs politiques, pour peu qu’il ait à un moment donné pris des positions supposées ou avérées, préjudiciables aux intérêts du pouvoir en place.

Dans ce contexte, la sérénité a déserté les bureaux des juges, tandis que les studios des radios comme les plateaux de télévision se sont substitués aux prétoires. Offrant allègrement leurs cadres à des commentateurs des jugements ou arrêts, dont la caractéristique principale est paradoxalement de ne pas connaître la nuance entre les deux.

Le dernier cas en date est celui de monsieur Alberto OLYMPIO. Condamné à cinq (5) ans de prison ferme suite à une plainte de son partenaire qui a perdu plusieurs milliards investis dans l’entreprise, et à une forte amende pour avoir siphonné les comptes de la société dont il était le Président Directeur Général (PDG), et commis du faux et usage de faux pour masquer son délit. Pour fuir sa responsabilité, l’ancien de Microsoft allègue des motivations politiques à sa condamnation, alors même que sa formation créée il y a deux (2) ans, jouit d’une audience incertaine.

En effet, arrivé sur la scène publique en 2014, le Parti des Togolais (PT) n’a encore participé à aucune élection pour prétendre représenter une menace électorale ; son président ayant préféré jeter l’éponge à quelques semaines du dernier scrutin. Dans ces conditions, aucune donnée objective ne permet à ce jour, d’établir son poids sur l’échiquier. Au surplus, la quasi-totalité des leaders politiques du pays, des plus virulents voire orduriers aux plus conciliants, y compris ceux ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au sein de l’opposition lors des dernières présidentielles et législatives, circulent librement sans être inquiétés.

Certes, nul ne peut nier que dans notre pays l’instrumentalisation de la justice sert parfois des fins politiques. Et que malheureusement, malgré les efforts de modernisation et d’assainissement, des « magiciens du droit » continuent de prendre des libertés avec les textes et les procédures, au gré évidemment d’intérêts pécuniaires, sous la pression de politiques et de lobbies économiques ou familiaux. Ceci ne devrait faire passer pour autant par pertes et profits, les turpitudes d’un certain nombre de concitoyens, qui sont de véritables prédateurs ou des délinquants avérés. Il est insupportable cette tendance qui s’installe durablement, consistant à se réfugier derrière ses prétendues activités politiques pour masquer des comportements délictueux, voire criminels.

Il est vrai qu’une partie de notre opinion, au nom de la soif de changement et d’alternance, est réceptive à toute sorte de discours, mêmes les plus abracadabrantesques ; se donnant ainsi aisément et sans esprit critique, à beaucoup d’aventuriers. De fait, pas étonnant que les seuls arguments de défense de ces présumés ou jugés délinquants, soient souvent une chasse à opposants ; statut dont parfois certains parmi eux peuvent difficilement se prévaloir. C’est sur cette vague que récemment, un individu cité dans une affaire d’escroquerie et de double vente de terrain, qui peut très difficilement remplir une cabine téléphonique pour un meeting, expliquait le plus sérieusement du monde que la poursuite dont il faisait l’objet était consécutive à ses engagements politiques et à des secrets d’état qu’il détiendrait. Sans bien sûr les dévoiler.

De Dakar à Washington, de Bombay à Caracas, de Paris à Beyrouth, dans tous les pays du monde, on rencontre dans la classe politique, à l’image de ce que sont ces sociétés, des véreux, des escrocs, des fraudeurs, des pédophiles, des faussaires etc…. Il n’y a qu’au Togo qu’on peut faire croire avec succès, que seuls les vertueux feraient la politique. Une conviction défiant toutes les lois de la probabilité.

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