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«Le Franc CFA arrimé à l’Euro, un boulet pour l’émergence en Afrique» (CEFDEL)
Publié le mercredi 12 octobre 2016  |  Financial Afrik


© Autre presse par DR
Billet CFA


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Le Franc CFA est « inopérant » et loin de répondre aux aspirations d’émergence des économies africaines, soutient Abdourahamane Sarr, président et auteur du dernier rapport du Centre d’études pour le financement du développement local (CEFDEL), un think tank basé à Dakar.

S’appuyant sur l’exemple du Sénégal, l’étude propose une alternative qui combine «diversité monétaire», en phase avec l’évolution économique de chaque Etat, et Francs CFA «libéré du lien colonial» pour amorcer un développement plus inclusif à la base. «Nous nous calons non seulement sur l’euro trop fort pour nous, mais aussi sur son modèle d’une monnaie unique qui ne sert plus les besoins de ses pays membres pris individuellement au vu de leurs divergences structurelles, tous les éminents économistes le reconnaissent» défend Abdourahamane Sarr, ancien cadre de la BCEAO et du FMI.

Au centre de la problématique du rapport, la faible monétisation des Etats dans un système qui leur interdit tout recours à la politique monétaire, qui génère très peu de crédit à l’économie et qui n’est pas parvenu à induire l’inclusion financière des populations. Aussi, confinés à la seule politique budgétaire qui a montré ses limites en matière développement, les Etats dans cette zone monétaire disputent le peu de ressources financières au secteur privé. Un environnement qui laisse donc sans issue les besoins d’investissements vitaux pour soutenir la marche vers le développement et l’émergence.

«Tous les pays émergents et développés ont un niveau de monétisation et de crédit à l’économie qui dépasse les 100% du PIB, nous sommes autour de 30% en zone UEMOA. Nous n’émergerons pas dans ces conditions » commente l’auteur. Et quand bien même des progrès peuvent être enregistrés, il existe des goulots d’étranglement pour diluer les maigres possibilités de développement, les Etats devant se départir d’une partie de leurs revenus.

«Même lorsque nous réussirons à atteindre une autosuffisance alimentaire dans tel ou tel produit et à enrichir certains producteurs, il n’y a aucune garantie que les économies correspondantes de devises soient recyclées dans notre économie à cause de l’euro. Même si nous réussissons à promouvoir l’agribusiness d’exportation, il n’y aucune garantie que les revenus correspondants restent dans notre économie au-delà des retombées sociales à cause de l’euro ».

Les Etats de la zone Francs, « exposés à dérapages budgétaires à répétition suivis d’austérité » doivent donc sortir du statu quo et explorer une nouvelle voie porteuse de « croissance endogène».
... suite de l'article sur Autre presse


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