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TOGO: Incohérence au sommet de l’Etat, le pouvoir de Faure Gnassingbé s’embrouille et fait du dossier des incendies une affaire banale
Publié le jeudi 12 decembre 2013  |  togosite.com


© Autre presse
Faure Gnassingbé et Ahoomey-Zunu cherchent désespérément candidats pour prendre part au gouvernement


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Qui suit de près les faits et gestes du régime actuel au pouvoir doit immanquablement se rendre compte que Faure Gnassingbé et son équipe sont en perte réelle de repères au point de s’enliser, véritablement dans le désordre, l’incohérence et l’anarchie.

Alors qu’il nous a été dit que le gouvernement de Faure Gnassingbé allait tout faire pour faire éclater la vérité sur les incendies, sur les auteurs et commanditaires de cet acte criminel, ignoble et lâche, l’on constate dans les faits que plus le temps passe, plus ce régime glisse ce dossier dans les faits banals, vraiment banals.

Le discours de fermeté prononcé par Faure Gnassingbé en personne à la veille du 27 avril où il promettait une action jusqu’au-boutiste dans cette affaire n’était donc que du bluffe. L’on est à la fin de l’année ce dossier n’a pas bougé d’un iota.

Au contraire, l’on ne fait qu’en rajouter à la confusion, au dilatoire, avec des semblants d’actions qui en réalité ne servent qu’à amuser la galerie et à plonger ce dossier criminel dans l’oubli.

C’est évident puisque des voix autorisées, comme le PS en France ou d’autres partis en Europe ou même certains diplomates avertis, avaient déjà, dès le début de cette affaire, indiqué clairement qu’ils ne cautionneraient pas ce plan malsain de bâillonnement de l’opposition sous le prétexte que ses principaux meneurs seraient les auteurs et commanditaires de ces incendies.

Cela a contraint ce régime à lever la pédale en libérant les hommes politiques embastillés dans cette affaire et même à accepter leur positionnement comme candidats aux élections législatives de juillet 2013.

Nombre d’entre eux ont d’ailleurs été élus députés et donc placés sous immunité parlementaire.

Ce qui constitue déjà une preuve suffisante que le pouvoir lui-même n’est pas convaincu de ce que ces leaders politiques sont réellement les auteurs et commanditaires de ces incendies criminels qui ont non seulement amorti sérieusement l’économie du pays mais surtout aussi évaporé tant d’années d’efforts de pauvres bonnes femmes des marchés du Togo.

Puis, de coq à l’âne et mis sous pression de la France, le régime tente de réveiller le dossier en activant encore maladroitement une procédure d’inculpation de trois autres personnalités dans les rangs du CST. C’était la goutte d’eau qui a fini par faire déborder le vase.

En réaction, le CST rend public un rapport sur les auteurs et commanditaires de ces incendies. Ce qui, manifestement a disjoncté les tenants du régime dans leur plan lugubre de prétexter de cette affaire pour anéantir brutalement toutes les forces politiques gênantes dans le pays.

De façon molle et disparate, l’on a noté des réactions de certaines personnes proches du pouvoir qui ont été mises en cause par le rapport. Mais rien de déterminant ou même de convaincant.

Pire, la manière hésitante et incongrue avec laquelle la justice togolaise est en train de mettre en mouvement la fameuse plainte formulée par le Directeur Général de l’entreprise CENTRO contre les auteurs du rapport donne la preuve évidente que ce dossier n’a plus d’avenir.

Alors que nous sommes bien dans une affaire criminelle qui a une haute portée nationale et qui devrait requérir une action publique dynamique et ferme, l’on note plutôt des errements judiciaires tout à fait impardonnables dans un pays sérieux.

L’affaire qui était convoquée le mercredi au tribunal de première instance de Lomé a été renvoyée au 19 février 2014, soit banalement à près de trois mois. Aucun empressement à aller vite, aucun sérieux à la fin.

Mieux, tout le monde sait que dès l’instant où l’information est déjà ouverte sur cette affaire des incendies, tout autre élément nouveau qui en ressort ne peut qu’être reversé à ce même et unique dossier.

Toute autre démarche parallèle ne serait rien d’autre qu’une déviation juridiquement insoutenable. Et en l’espèce, nous y sommes effectivement.

La justice a cru devoir procéder par une citation directe qui contraint les signataires du rapport à comparaître directement par devant le juge.

C’est une incongruité qui ne fait pas sérieux et qui est révélatrice de ce que, finalement le pouvoir est en train de s’égarer et d’égarer en conséquence le dossier lui-même.

Les togolais auront-ils finalement droit à la vérité dans cette affaire ? Rien n’est moins sûr.

A l’allure où la justice instrumentalisée conduit cette affaire, il est fort à parier que ce dossier est bien parti pour finir par s’éteindre à jamais et ce, malgré les vives baises de colère qui rongent encore et toujours les bonnes femmes victimes de ces préjudiciables incendies criminels….

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