Panel "VIH, sécurité et situations d’urgence humanitaire en Afrique" des Side Events/Intervention du Pr Moustafa MIJIYAWA, Ministre de la Santé et de la Protection sociale

Diplomatie

Publié le samedi 15 octobre 2016 | Ministère de la Santé et de la Protection sociale

© aLome.com par Parfait
Lancement d`une campagne pilote de vaccination contre le cancer du col de l`utérus
Lomé, le 30 octobre 2015 au Ministère de la Santé. Conférence de presse du ministre MIJIYAWA en présence de plusieurs représentants de partenaires techniques, en prévision d`une campagne de vaccination contre le cancer du col de l`utérus.

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Édition de 20H du JT du mercredi 2 septembre 2015

- 9/9/2015

Dans le dossier

Sommet Extraordinaire de l`UA sur la Sécurité et la Sûreté Maritimes et le Développement en Afrique

Monsieur le Directeur Régional de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Monsieur le Ministre de la Planification et cher collègue
Monsieur le Directeur Pays de l’ONUSIDA au Togo
Mesdames Messieurs les représentants du corps diplomatique et des partenaires techniques et financiers
Madame GRUNITZKY-BEKELE, Ancienne Directrice Régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Monsieur le Conseiller santé du Chef de l’Etat
Monsieur le Coordonnateur National du secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre SIDA et les IST
Monsieur le Directeur Central des Services de Santé des Armées du Togo
Mesdames Messieurs les experts internationaux et nationaux
Vénérés chefs traditionnels
Mesdames Messieurs les directeurs centraux des services publics
Mesdames Messieurs de la société civile
Chers invités
Mesdames, Messieurs

Cordiale bienvenue à vous tous, dont la mobilisation est symptomatique de la prise de conscience que nous avons en partage, celle relative à deux besoins, déjà considérés en son temps par Epicure comme naturels et nécessaires : il s’agit de la santé et de la sécurité, à la fois critères et facteurs de développement. La forte liaison entre ces deux entités est attestée par l’histoire, truffée d’exemples où les crises humanitaires et sécuritaires font le lit de crises sanitaires.

Ainsi, le manque d’hygiène, la promiscuité des hommes entre eux et avec des animaux issus de l’insécurité provoquent des épidémies difficilement contrôlables. Dès 1914 apparaissent ainsi la fièvre typhoïde, la gangrène, le tétanos et la mystérieuse fièvre des tranchées. Dès avril 1918, la grippe espagnole provoque une saignée démographique mondiale avec la mort de 10 millions de personnes.

Les leçons à tirer de l’histoire sont d’autant plus vivaces que les progrès techniques et scientifiques, germes de la Révolution Industrielle, ont procuré à l’humanité des moyens inégalés d’autodestruction, chosifiant l’être humain qui, souvent pressé de vivre, paraît éluder le mystère. On aboutit ainsi à une hypertrophie des besoins qui ne sont ni naturels ni nécessaires, aux dépens de ceux à la fois naturels et nécessaires.

Fort heureusement, ces leçons ont forgé dans la conscience collective une opinion raisonnée, fondée sur le principe selon lequel s’il est bien d’aller mieux, il est mieux d’aller bien. Nous entrons de plein pied dans le domaine de la prévention, socle du présent sommet, voulu par le Chef de l’Etat, dont le sens de l’anticipation combine les données de l’histoire à celle de la géographie : en est symptomatique la mise en place d’un processus inclusif, prélude au présent panel consacré au VIH/SIDA, à la sécurité et à la situation d’urgence humanitaire ; en est illustrative la forte implication des Forces Armées Togolaises dans les missions de paix des Nations Unies, ainsi que l’adhésion du Togo au réseau militaire de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la lutte contre le VIH/SIDA ; en est caricaturale la participation de nos forces armées dans la lutte contre le VIH/SIDA en leur sein , avec la mise en oeuvre d’un programme ayant permis de réduire de plus de 70% l’incidence du VIH dans ce groupe ; en est démonstrative la récente participation du Chef de l’Etat au sommet de Montréal consacré à la reconstitution des ressources du Fonds Mondial.

La forte implication de nos forces armées dans la lutte menée contre cette pandémie suscite en nous un légitime sentiment de fierté. Alexandre le Grand serait ravi d’une telle implication de la part de ses troupes, dans les mesures prises dans la lutte contre le paludisme dont il succomba à 33 ans ; de même, Napoléon Bonaparte aurait salué un tel dévouement lors de la campagne qu’il mena en Egypte, alors ravagée par une épidémie de choléra. Flaubert, adepte de la médecine globale pour l’homme total, s’en féliciterait. Cette implication vient s’ajouter au rôle classique et sécuritaire de l’armée, par lequel elle pacifie le cadre de vie, contribuant ainsi à la prévention de maladies générées et entretenues par le stress, à l’instar de l’hypertension artérielle.

Mesdames et messieurs, le thème du présent panel illustre bien l’impérieuse nécessité d’une approche holistique de la maladie, tant dans sa genèse que dans les mesures destinées à y remédier. Je me réjouis de votre forte adhésion à cette approche dont témoigne votre présence massive à ce panel, panel dont je salue les initiateurs, notamment les responsables de l’ONUSIDA, avec qui nous entretenons des liens fondés sur l’estime réciproque qu’exigent les rapports entre confrères, l’intelligence qu’exigent les rapports entre collègues, et l’équité qu’exigent les rapports entre associés.

Je vous remercie de votre attention.

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