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Trafics et piraterie maritime: l’Afrique adopte une charte pour sécuriser ses mers
Publié le samedi 15 octobre 2016  |  AFP


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Adoption de la Charte de l`UA sur les mers à Lomé dans la satisfaction générale
Lomé, le 15 octobre 2016. Salle des Conférences du Radisson Blu. La session extraordinaire de l`UA de la Conférence des Chefs d`Etat consacrée à la sécurité maritime a débouché sur l`adoption d`une Charte panafricaine contraignante. Elle sera complétée par des annexes et protocoles additionnels. Cette session présidentielle a été conduite par le Président Idriss Déby Itno du Tchad. Au terme des travaux, des félicitations ont été adressées au Togo et à son Président F. Gnassingbé, ainsi qu`à Carlos Lopes qui quitte le Secrétariat exécutif de la CEA.


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Lomé - Plus de 40 pays africains, réunis à Lomé à l’initiative de l’Union Africaine, ont adopté samedi une charte afin d’assurer une meilleure sécurité des côtes, financer un fond spécial et protéger l’environnement.

"Ce geste est on ne peut plus historique dans la vie de notre continent", a déclaré le président congolais Denis Sassou Nguesso, en conclusion de ce sommet organisé pour lutter contre la piraterie et les trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains sur les côtes africaines

La Charte de Lomé, qui doit encore être ratifiée, doit contraindre les Etats signataires à "créer un fonds de sécurité et de sûreté maritimes", mais aussi faciliter "l’accès aux informations", grand point noir dans la lutte contre les trafics maritimes en Afrique.

Le manque de coopération, notamment d’échange d’informations entre les
différents pays, est un grand avantage pour les pirates et les contrebandiers qui peuvent passer d’une zone territoriale à l’autre sans être inquiétés.

Toutefois, même sous cette charte, les pays n’ont aucune obligation à divulguer des informations "si cela n’est pas dans l’intérêt de la sécurité nationale", note Timothy Walker, expert maritime pour Institute for Security Studies (ISS).

"Ce Sommet est un grand pas, mais il ne doit pas être le dernier. Il reste beaucoup de travail à faire", explique le chercheur, présent à Lomé, à l’AFP.

"Cependant, nous voyons depuis ces dernières années un intérêt grandissant pour les mers, et notamment pour +l’économie bleue+ et l’argent qu’elles peuvent générer."

- le moteur de l’économie bleue -

En effet, "l’économie bleue" a été le point central des discussions dans la capitale togolaise.

Avec un total de 13 millions de km2 de zones économiques maritimes et 17% des ressources mondiales en eau douce, "l’Afrique doit voir cette richesse comme une opportunité de développement durable", a martelé Uhuru Kenyatta, le président du Kenya.

Transports maritimes, ports, pêches industrielles,... ces secteurs économiques sont largement dominés par des intérêts internationaux qui échappent au continent.

Bathelemy Blédé, chercheur en sécurité maritime basé à Abidjan pour ISS, remarque que "les pays développés" défendent les côtes africaines, notamment
dans le Golfe d’Aden ou dans le Golfe de Guinée, pour protéger leurs intérêts. "L’aide internationale (dans ce domaine) est évidente".

Si l’Afrique développe son économie maritime, elle parviendra plus facilement à financer sa propre sécurité. Car le manque de financement est un problème auquel sont régulièrement confrontés les pays africains pour la mise en oeuvre de leurs projets.

"L’Afrique est plus exposée que les autres continents pour la simple raison qu’elle a très peu de compétences et de moyens pour faire face à cette situation", avait observé vendredi le chef de l’Etat tchadien Idriss Déby, président en exercice de l’UA.

"Les chefs d’Etat et de gouvernement africains se sont aperçus au fur et à mesure que la sécurité maritime cela voulait dire aussi la sécurité tout court sur leur territoire", avait-il ajouté.

90% des importations et exportations du continent transitent par la mer et un nombre important des corridors commerciaux maritimes les plus stratégiques se trouvent dans l’espace maritime africain.

43 pays étaient représentés au sommet de Lomé, dont 18 par leur chef d’Etat, sur les 54 pays que compte l’Union africaine.

"C’est un acte historique. Mais une chose est d’adopter un texte et de le signer, l’autre chose est de le ratifier. S’il y a une réelle volonté de ceux qui ont signé cette charte, ils doivent en principe, une fois arrivés chez eux, mettre tout en oeuvre pour que cette charte soit ratifiée, afin qu’elle devienne contraignante", tempère Barthelemy Blede (ISS).

"Il faut qu’au moins quinze Etats ratifient le texte pour sa mise en application", précise-t-il.

La situation s’est apaisée à l’est du continent, et c’est désormais le Golfe de Guinée - et ses 5.700 km de côtes - qui fait figure de nouvel épicentre de la piraterie maritime en Afrique.

ek-spb/jpc



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