Pascal Bodjona, l’ancien ministre de l’administration territoriale, n’est pas au bout de ses peines en matière judiciaire. Alors que la semaine dernière la chambre administrative de la Cour d’appel a annulé les procédures de la deuxième plainte déposée contre lui dans l’affaire dite d’escroquerie internationale, il a dû se présenter à nouveau ce matin devant le quatrième juge d’instruction. Ce dernier lui avait adressé en début de semaine une convocation.
bodjCe matin, le juge n’a pas pu écouter l’ancien porte-parole du gouvernement. Ces avocats ont estimé que leur client ne pourra pas l’être tant que leur requête en date du 09 décembre devant le juge aux fins de le dessaisir de cette affaire n'est pas exécutée. L’audience n’a duré que quelques heures, le temps pour les avocats de signifier leurs requêtes au juge.
Me Dovi Ahlonko, « On a rappelé au juge d’instruction qu’à l’étape actuel du dossier il est dessaisi, il ne peut plus rien faire tant que la chambre d’accusation ne sera pas prononcée sur notre requête », a souligné l’ancien président de la CNDH, membre du collège d’avocats du ministre.
Pascal Bodjona, ancien homme fort du régime Faure Gnassigbé est l’objet d’une poursuite judiciaire depuis sa sortie du gouvernement en août dernier. Il avait été arrêté et passé sept mois de détention à la gendarmerie nationale avant de recouvrer finalement sa liberté provisoire. Il est accusé par El Abass Youssef, un richissime homme d’affaire émirati d’escroquerie dont les accusés principaux sont Agba Bertin et Loïc Leflock Pringent. Les deux avaient été également détenus à Lomé avant qu’ils ne sont aussi libérés. Agba Bertin, est depuis sa libération en cabale alors que Leflock Prigent libéré pour raison de santé se repend de médias en médias en livrant les autorités politico-judiciaires togolaises à des critiques.