Togo - Le secteur de la santé a connu trois jours de grève la semaine dernière. Entre autres motifs de ce mouvement de débrayage organisé par le Syndicat National des Patriciens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT), le « paiement régulier des allocations forfaitaires aux agents des budgets autonomes et assimilés et apurer les arriérés occasionnés ». Or, selon Simfétchéou Pré, Directeur de Cabinet de la Primature, c’est un acquittement difficile pour les formations sanitaires, d’autant plus qu’elles ont recruté au-delà de leurs budgets autonomes. Par conséquent, il se propose « d’arrêter » dorénavant ce genre de recrutement et penser à l’intégration dans la fonction publique de ceux qui sont actuellement sur ce budget autonome.
En dehors des subventions qu’octroie l’Etat aux formations sanitaires par rapport au budget de l’Etat, les formations sanitaires même ont une caisse interne appelée budget autonome ; c’est une caisse nourrie par les recettes que font ces dernières. Et c’est également sur la même caisse qu’elles font certaines dépenses propres à elles, dont le recrutement « sans concours ». Et le payement des personnes recrutées est assuré par ce budget autonome.
Mais, déplore le Directeur de Cabinet de la Primature, vu qu’il n’y a pas de concours pour faire ce recrutement, des « recrutements ont été faits disproportionnellement aux budgets ». Conséquence directe : « lorsque le gouvernement donne les subventions, vu que le nombre à satisfaire est plus important que le budget autonome, la plupart des temps, les subventions sont utilisées pour le payement des allocations et indemnités, alors qu’elles devraient servir à l’achat des équipements et matériels médicaux », a-t-il souligné.
Alors, pour résorber à ce fléau, des propositions ont été faites dans ce sens au cours des discussions qui ont eu lieu avec les agents de la santé, notamment le SYNPHOT. Et là, il a été proposé « d’arrêter le recrutement sur le budget autonome et d’intégrer progressivement les agents émargeant sur le budget autonome », a-t-il dit. Seulement, le problème qui se pose est que, avant d’y arriver, il faut un comité pour étudier comment arrêter ce recrutement et les modalités de cette intégration.