Le pagne fait partie de l’identité africaine en général. Il occupe une place très importante dans la tradition togolaise. La femme togolaise a toujours accordé une valeur exceptionnelle aux pagnes qui font sa fierté. L’amour du Togolais pour le pagne a fait fleurir son commerce dans le pays. On se rappelle encore ces dames « Nana Benz » qui avaient fait fortune dans ce commerce qui se perpétue de nos jours. Le « wax hollandais », le « bazin », le « hitarget » et bien d’autres sont les marques les plus prisées. Tous ces labels sont malheureusement issus de l’exportation. Pourtant, il y a quelques années, le Togo disposait encore d’une usine textile qui produisait des pagnes de qualité et n’ayant rien à envier à ceux importés.
Togotex, du nom de cette usine installée dans la ville de Datcha, située à 150 km au nord de Lomé, faisait partie du fleuron de l’industrie togolaise. Après être passée sous pavillon allemand, coréen et chinois, cette usine n’a pas survécu à la mauvaise gestion des sociétés togolaises. Après moult fermetures, elle fait partie depuis quelques années des industries ayant mis la clé sous le paillasson. Actuellement, le site de Togotex n’abrite que des vestiges du passé glorieux de cette usine. Des machines abandonnées et l’enceinte transformée en un champ de maïs. Le malheur des uns, faisant le bonheur des autres, l’Agence nationale pour la sécurité alimentaire (ANSAT) a profité de cette situation pour transformer quelques bâtis en magasins. Un tour sur le site a permis de découvrir le désastre. ... suite de l'article sur Liberté